Pendant plus de trois heures d’horloge, F.C. accusé d’avoir violé sa propre fille, a tout dégagé en touche et crié son innocence. La mère de la jeune fille, bien que n’étant pas dans les liens du mariage avec le mis en cause, a tenté d’enfoncer ce dernier en soulignant avec force avoir été violée dans le passé par le même bonhomme. C’était vers les années 87, lorsque F.C. était employé dans une société alors qu’elle était la domestique du directeur de ladite entreprise. De ce viol, raconte la dame, naquit une fille qui, triste ironie du sort, poursuit aujourd’hui son père pour viol.
Au cours de ce procès tenu hier à huis-clos, la fille a soutenu que son père l’a contraint à plusieurs rapports sexuels. Interrogée sur les faits reprochés à son mari, la tante de la fille se contente de répéter : « je ne suis au courant de rien ». Même son de cloche chez la petite sœur de celle-ci. Seuls les nommés Karim Dioum et Fatou Dioum, qui disent avoir eu vent de cette affaire, se sont exprimés. Le premier déclare avoir été dubitatif et croyait à une histoire fabriquée de toutes pièces. Pour le prévenu F.C., sa fille raconte des balivernes.
Le procureur de la République a indiqué que les faits reprochés à F.C. sont bien réels. A preuve, le pagne tacheté de sang exhibé par la victime, ensuite le film porno que le prévenu aurait tenté de détruire, entre autres. Pour la répression, le parquet s’en est remis à la décision du tribunal. Maître Sonko, avocat de la plaignante, soutient qu’il y a bel et bien eu viol. Pour la réparation, la partie civile a réclamé le franc symbolique.
Maîtres Abdourahmane Sow, Ali Fall et Alioune Sène de la défense se sont évertués à démonter les arguments servis par la partie civile qui, à leur avis, ne tiennent pas la route. Ils ont demandé la relaxe de F.C., un talentueux technicien supérieur en maintenance. Le tribunal videra ce dossier le mercredi 23 avril.
0 Commentaires
Participer à la Discussion