SIDY SAMB, ARTISTE MUSICIEN « Je ne suis pas un homosexuel, je suis loin de l’être, je suis un vrai homme »

Lui, c’est le mannequin des musiciens. Le plus espagnol des artistes sénégalais pour ceux qui ne le connaissent pas. C’est le leader vocal «Askan Wi». L’artiste est en pleine préparation de sa toute nouvelle production. Qui sera disponible tout juste après le mois de ramadan aussi bien sur le marché national qu’international. Sidy Samb revient un peu sur sa vie, son parcours, ses débuts dans la musique et dément les rumeurs sur son homosexualité.

Présentez vous à nos lecteurs ?

Je m’appelle Sidy Samb. Je suis né à Dakar où j’ai grandi. J’ai fait mes études jusqu’en 6ième. Je suis l’honneur de ma famille parce que je suis la seule personne qui a eu le certificat de fin d’études élémentaires. J’ai décidé d’arrêter et de faire de la musique. Je suis allé en Espagne apprendre à faire ce que j’aimais le plus : la musique. Parce que c’est quelque chose qui germait en moi depuis le bas âge.

Depuis quand faites-vous de la musique ?

Je ne peux pas dire exactement depuis quand, j’ai commencé à faire de la musique à bas âge. Je jouais dans les «mbapat» (séances de lutte). Je vis dans une famille de griots où il y a ma mère qui est une grande diva de la musique sénégalaise. Parce que ce n’est pas évident de suivre les traces de sa maman. La musique est un don. Et j’ai ce don, je chante très bien.

Quel est votre parcours ?

J’ai débuté en Espagne ou j’ai sorti mon premier album. Qui a bien cartonné dans toutes les boîtes de nuit. J’ai produit cinq albums en Europe, c’est après que j’ai décidé de revenir dans mon pays pour faire carrière. Et depuis que je suis là, je me débrouille pas mal dans ce milieu. C’est petit à petit qu’on arrive à bien faire les choses. Et comme on dit souvent, l’essentiel n’est jamais visible. Je suis à ma toute dernière production qui sera bientôt disponible sur le marché.

Et qui s’appelle ?

« Women » qui se traduit par « femme » en français.

Pourquoi Women ?

Parce qu’un homme n’est rien sans la femme. Les femmes sont nos mamans, nos épouses. Elles sont celles qui s’occupent des enfants et des travaux ménagers. La femme est la base de la réussite. Donc, on ne peut que leur rendre hommage. Une femme fait vivre un foyer et elle est très importante pour le développement d’un pays.

Vous êtes resté combien de temps sans produire ?

Je suis resté deux ans sans sortir d’album. Mais c’était juste une question de bien faire quoi. Et ce qui est sûr, c’est que les Sénégalais vont beaucoup apprécier cet album.

L’album contient combien de titres ?

Il contient huit (8) titres.

Quels sont les thèmes développés dans cet opus ?

Certains thèmes comme l’amour sont développés dans cet opus. Parce qu’on ne peut rien faire sans l’amour. Il faut de l’amour entre les hommes pour qu’il est développement. Il y a aussi les femmes à qui je rends hommage. Et dans l’un des titres, je donne des conseils aux jeunes qui sont l’espoir. Je pense que c’est maintenant qu’on doit les préparer à l’avenir. Je chante l’Afrique et la lutte est notre tradition.

Le fait d’être le fils d’une diva, est-ce un plus ou un inconvénient ?

Déjà c’est un plus, parce qu’elle m’apprendra ses petits secrets qu’elle ne dira à personne. C’est rare de voir une maman qui chante avec son fils. D’habitude, ce sont les filles qui suivent la trace de leur maman. Et en plus c’est trop tradition. Je suis très satisfait de vivre cet art avec ma mère.

Mais ça fait longtemps on ne l’entend plus ?

C’est vrai, je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais rassurez-vous qu’elle prépare un album qui sera bientôt disponible sur le marché. Ma mère ne peut pas arrêter de chanter parce qu’elle a la musique dans le sang. Elle est toujours entre les baptêmes et au Théâtre National Daniel Sorano, ce qui a fait qu’elle n’a pas assez de temps. Le silence n’a jamais était un oubli. Elle arrive en force. Les mélomanes devront garder leur mal en patience et lui souhaiter bon vent.

Avez-vous des activités en dehors de la musique ?

Je n’ai pas d’autres activités. Je fais de la musique, rien que de la musique. Je n’en ai pas besoin parce que la musique me prend beaucoup de temps.

Avez-vous rencontré des difficultés dans le domaine de la musique ?

(Il sursaute avant de dire « bien sûr »). Les difficultés, ils n’en manquent pas. Il y a surtout le problème de la piraterie qui nous empêche surtout de bien évoluer dans ce milieu. Les producteurs ont peur de nous produire parce que ce n’est pas intéressant de mettre trois millions dans une production et que le surlendemain, c’est piraté. C’est ce qui empêche la musique de nourrir son homme.

Êtes-vous marié ?

(Il répond avec un ton trop sec). Oui je suis marié.

Mais il se dit que vous êtes gay ?

(Il éclate de rires) Quoi ! C’est la première fois que je l’entends ! On ne peut pas échapper aux rumeurs. Il y a des gens qui passent tout leur temps à dire du mal des autres. Mais Dieu merci, ceux qui me côtoient savent très bien que je ne suis pas un homosexuel. D’ailleurs, je suis loin de l’être. Je suis un vrai homme, dans le bon sens du terme.

Un regret dans la vie ?

Non, je n’ai jamais eu de regrets de ma vie parce que j’ai toujours eu la tête sur les épaules.

Que détestez-vous le plus au monde ?

Je déteste l’hypocrisie, le mensonge, la tricherie. J’aime une personne franche comme moi, qui pèse ses mots.

Vos hobbies ?

J’aime trop le sport, je suis sportif. Je m’entraîne tous les jours.

Ambitions ?

Je veux faire carrière sur ce que je fais. Que la musique ait sa place dans la société. Qu’on lutte contre la piraterie. Je fais un circuit pour aider les jeunes talents surtout ceux qui font de l’acoustique. Ceux qu’on ne connaît pas pour leur donner un coup de pouce.

Mot de la fin

Je donne rendez-vous à tous les mélomanes le jour de la Korité pour bien faire les choses comme à mes habitudes. Et beaucoup de tournées sont en vue tant à l’extérieur qu’a l’intérieur du pays.