En visite en France pour les commémorations du 11-Novembre, Donald Trump a publié un tweet reprochant à Emmanuel Macron d’avoir parlé de la création d’une armée européenne pour « se défendre contre les États-Unis ».
L’ambiance ne sera définitivement pas au beau fixe entre Donald Trump et Emmanuel Macron lors de la visite du président américain pour les commémorations de la fin de la Premier guerre mondiale en France ce week-end.
À peine arrivé à Paris, Donald Trump s’est fendu d’un tweet accusant le président français d’avoir été « très insultant » en parlant de la création d’une armée européenne pour « se défendre contre les États-Unis ».
Le président américain, arrivé dans la soirée en compagnie de sa femme Melania, doit rencontrer samedi matin à l'Elysée son homologue français, avec lequel il revendique une forme de complicité en dépit de désaccords marqués, de l'Iran au commerce.
« Le président Macron vient de suggérer que l'Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie », a tweeté M. Trump au moment même où Air Force One atterrissait à l'aéroport international d'Orly, près de Paris.
« Très insultant mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'OTAN que les Etats-Unis subventionnent largement! », a ajouté le président américain.
Il s'agit de la deuxième visite de Donald Trump en France depuis son arrivée à la Maison Blanche, après celle du 14 juillet 2017 qu'il évoque régulièrement avec beaucoup d'enthousiasme.
« Armée européenne »
Dans son tweet, le président américain faisait référence aux déclarations mardi de M. Macron qui a appelé de ses voeux la création d'une « véritable armée européenne » pour mieux protéger le Vieux Continent.
« On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d’avoir une vraie armée européenne face à la Russie qui est à nos frontières et qui a montré qu’elle pouvait être menaçante », avait déclaré Emmanuel Macron sur Europe 1 mardi.
Il faut « nous protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis », a-t-il ajouté. « On doit avoir une Europe qui se défend davantage seule, sans dépendre seulement des États-Unis, et de manière plus souveraine. »
Il n'existe pour l'heure aucune armée européenne supranationale. Le sujet, récurrent, reste miné car il touche au coeur la souveraineté des Etats-membres.
Lors d'un discours à la Sorbonne l'an dernier, M. Macron avait proposé de faire travailler ensemble plusieurs Etats-membres capables d'agir hors des structures existantes de l'Otan ou de l'UE, de manière plus flexible, afin de contribuer à faire émerger l'« autonomie stratégique européenne ».
Arc de Triomphe dimanche
Au moment de quitter la Maison Blanche, M. Trump avait opté pour un ton nettement plus conciliant en évoquant son week-end parisien à venir.
« Cela va être un moment magnifique », avait-il prédit. « Il y aura beaucoup de pays », avait ajouté, assurant que l'annonce de sa présence avait poussé nombre d'autres dirigeants à faire le déplacement. Des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement convergeront dimanche à Paris pour marquer le centenaire de l'armistice de la guerre de 14-18.
L'Arc de Triomphe accueillera une cérémonie hors norme à laquelle participeront près de 70 dignitaires dont Donald Trump, Vladimir Poutine, Angela Merkel, Justin Trudeau, Recep Tayyip Erdogan, Muhammadu Buhari...
Nombre de chefs d'Etat, mais pas M. Trump, participeront ensuite à un forum international sur la paix, organisé par Emmanuel Macron comme un plaidoyer contre le déclin de l'ordre mondial multilatéral. Au cours du week-end, M. Trump se rendra par ailleurs au cimetière américain du Bois Belleau, dans le département de l'Aisne, ainsi qu'au cimetière américain de Suresnes, en banlieue parisienne.
Brève rencontre entre Trump et Poutine
Aucun tête-à-tête n'est prévu avec le président russe Vladimir Poutine mais une brève rencontre entre le locataire de la Maison Blanche et l'homme fort du Kremlin n'est pas exclue. Elle sera scrutée avec attention après l'annonce de nouvelles sanctions de Washington contre Moscou et sur fond d'enquête menaçante pour l'équipe Trump sur une éventuelle collusion avec la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016.
Le tempétueux président américain est coutumier des attaques contre les dirigeants de pays alliés. Le premier ministre canadien Justin Trudeau, la Première ministre britannique Theresa May ou encore la chancelière allemande Angela Merkel ont tour à tour été la cible de ses piques.
Mais c'est la première fois qu'il s'en prend de façon aussi frontale à Emmanuel Macron qu'il avait reçu en avril en grande pompe la Maison Blanche pour une visite d'Etat.
L'Elysée n'avait pas réagi vendredi soir au tweet du locataire de la Maison Blanche.
5 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2018 (04:03 AM)Actuellement les pays européens sont vulnérables face à la puissance de feu des 3 puissances mondiales qui siègent au conseil de sécurité de l'ONU (CHINE-USA-RUSSIE).
Anonyme54
En Novembre, 2018 (07:13 AM)Anonyme
En Novembre, 2018 (08:52 AM)Anonyme
En Novembre, 2018 (10:18 AM)Anonyme
En Novembre, 2018 (16:10 PM)la russie n'attaque pas de pays etrangers..........Syrie-Moldavie
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté aujourd'hui une résolution réclamant le retrait des troupes russes stationnées depuis plus de 26 ans en Moldavie, une première pour les Nations unies dénoncée par Moscou.
Republica Moldova, est un pays d'Europe orientale
ah le blédard toujours des erreurs et des affirmations fausses DE LA RIGUEUR à défaut de lumière
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