Tout au long de son mandat, le président américain, Donald Trump, n'a pas épargné ses homologues en n'hésitant pas à les critiquer ou à les féliciter par le biais de déclarations polémiques. Retour sur quelques-uns de ses propos les plus remarqués et commentés.
À coups de tweet ou de sorties tonitruantes, les propos de Donald Trump ont provoqué de nombreuses polémiques depuis le début de son mandat. Le président américain a cassé les codes des relations internationales, avec un goût affiché pour la provocation et une tendance déconcertante à mettre en scène son amitié avec les adversaires des États-Unis et sa rivalité avec leurs alliés.
"Plus ils sont durs et méchants, mieux on s'entend (...) Les plus faciles sont peut-être ceux (...) avec lesquels je m'entends le moins bien", confie-t-il au journaliste Bob Woodward pour son livre "Rage", sorti mi-septembre, après avoir fait l'éloge du président turc, Recep Tayyip Erdogan, même si "tout le monde dit 'quel type horrible'". Florilège des déclarations de Donald Trump les plus marquantes au sujet de ses homologues.
Des propos de soutien à Vladimir Poutine
En juillet 2018, à Helsinki, lors d'une conférence de presse avec Vladimir Poutine, Donald Trump, interrogé sur l'ingérence de Moscou dans les élections américaines de 2016, avait semblé donner plus de poids aux dénégations de son homologue russe qu'aux conclusions du renseignement des États-Unis.
"J'ai le président Poutine qui vient de dire que ce n'était pas la Russie (...) Et je ne vois pas pourquoi cela le serait (...) Le président conteste avec force", avait affirmé Donald Trump.
Kim Jong-un, "le feu et la colère" de Donald Trump
Si la Corée du Nord continue de menacer Washington, "elle se heurtera au feu et à la colère d'une ampleur que le monde n'a jamais vue", avait prévenu Donald Trump en août 2017.
Sur ce dossier, le milliardaire républicain montrera comme jamais sa capacité à passer d'un excès à l'autre.
Après son sommet historique de juin 2018 avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui a fait baisser la tension sans résoudre le dossier nucléaire, Donald Trump s'était amusé, en meeting devant ses partisans, en parlant de celui qu'il affublait encore quelques mois plus tôt du sobriquet de "Little Rocket Man" ("Petit homme-fusée") : "Il m'a écrit des lettres magnifiques, de superbes lettres, et nous sommes tombés amoureux", avait lancé Donald Trump.
"Il est fort, intelligent, et puissamment concentré pour mener la contre-attaque face au coronavirus", avait tweeté Donald Trump le 7 février, sur le ton louangeur employé avec le président chinois même au plus fort de leur guerre commerciale.
"C'est 'l'incompétence de la Chine', et rien d'autre, qui a provoqué cette tuerie de masse mondiale !", a-t-il lancé trois mois plus tard, toujours au sujet de la pandémie, lui qui refuse désormais tout contact avec son ancien "ami" Xi Jinping.
Victor Orban, un "homme dur" mais "respecté"
"C'est un homme dur mais c'est un homme respecté (...) partout en Europe", avait affirmé le numéro un américain en accueillant, en mai 2019, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui agace pourtant les dirigeants européens pour sa critique des démocraties "libérales".
Angela Merkel critiquée sur sa politique migratoire
Le 16 janvier 2017, avant même de prendre ses fonctions, le président-élu avait critiqué, avec une virulence inédite, la chancelière allemande, Angela Merkel. "Je pense qu'elle a fait une erreur catastrophique et que c'était de prendre tous ces migrants illégaux", avait ainsi commenté Donald Trump.
Quand Donald Trump dénonçait "la stupidité de Macron"
"Le problème est qu'Emmanuel Macron souffre d'une très faible cote de popularité en France, 26 %, et un taux de chômage à près de 10 %", avait raillé le locataire de la Maison Blanche en novembre 2018, alors que son homologue français est confronté au mouvement protestataire des Gilets jaunes.
Après des débuts en apparence idylliques entre les deux hommes, l'ambiance s'est ensuite rafraîchie, au point que Donald Trump dénoncera en 2019 "la stupidité de Macron" au sujet de la taxe française sur les géants du numérique.
Theresa May, à l'origine de la "pagaille du Brexit", Justin Trudeau "très malhonnête et faible"
La Première ministre britannique de l'époque Theresa May, jugée responsable de la "pagaille" du Brexit, et le chef du gouvernement canadien Justin Trudeau, "très malhonnête et faible", ont eu également droit à leurs piques acérées. Tout comme l'Otan, "obsolète", ou l'Union européenne, "vraiment créée pour nous traiter très mal".
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