Julian Assange saura lundi si une juge britannique a accepté la demande d’extradition transmise par les Etats-Unis, qui accusent le fondateur de WikiLeaks d’espionnage et de conspiration pour avoir diffusé en 2010 sur son site des centaines de milliers de documents confidentiels concernant l’armée américaine.
S’il venait à être extradé aux Etats-Unis puis y être jugé coupable des charges pesant contre lui, Julian Assange, âgé de 49 ans, pourrait se voir infliger une peine de 30 ans à 40 ans de réclusion, disent ses avocats. Les procureurs évoquent eux une peine maximale de 63 mois d’emprisonnement.
Il est attendu que la décision soit contestée par la partie perdante devant la Haute cour de Londres, et il n’est pas exclu que l’affaire soit ensuite portée devant la Cour suprême britannique, repoussant encore l’issue de ce feuilleton.
Les procureurs américains et des représentants des services de sécurité occidentaux voient en Julian Assange un ennemi insouciant et dangereux dont les agissements mettent en danger la vie des agents dont les noms figuraient dans les documents rendus publics.
Les partisans de Julien Assange considèrent le ressortissant australien comme un héros antisystème qui est persécuté pour avoir mis au jour des exactions des Etats-Unis lors des guerres d’Afghanistan et d’Irak. Ils voient son procès comme une attaque contre le journalisme et la liberté d’expression.
Dans des conclusions écrites soumises à la juge Vanessa Baraitser, la défense de Julian Assange dénonce des poursuites judiciaires aux motivations politiques sous la houlette de l’administration du président américain Donald Trump.
Les avocats représentant les Etats-Unis contestent cet argument, assurant que les procureurs fédéraux américains ne doivent pas prendre en compte l’aspect politique dans leurs décisions.
Michael Holden; version française Jean Terzian
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