Les titres d'Apple, première capitalisation boursière mondiale, chutaient de près de 3% jeudi suite à des informations selon lesquelles la Chine a interdit l'usage de l'iPhone dans certaines administrations et entreprises d'Etat.
Si elles étaient étendues, de telles mesures représenteraient un défi pour le fabricant de l'iPhone, alors que la Chine est son plus gros marché à l'étranger, mais aussi pour une grande part, son principal centre de production.
Mercredi, à Wall Street, les actions de la firme de Cupertino avaient déjà fait dégonfler la capitalisation boursière du groupe de plus de 100 milliards de dollars en une seule séance.
Le titre avait clos en recul de 3,58% à 182,91 dollars soit une valorisation de 2.749 milliards de dollars.
Vers 15H55, le titre se repliait de 3,33%, à 176,82 dollars.
Un article du Wall Street Journal, paru mercredi, rapportait que les autorités ont interdit aux employés d'agences gouvernementales l'usage professionnel d'iPhone, ou même, pour les détenteurs du smartphone d'Apple, de l'emmener sur leur lieu de travail.
Interrogé jeudi par l'AFP, Apple ne s'était pas encore exprimé.
"La croissance d'Apple dépend beaucoup de la Chine et si la répression de Pékin s'intensifie, cela pourrait poser un gros problème à une série d'entreprises technologiques qui dépendent aussi de la Chine", a estimé Edward Moya, analyste pour Oanda.
Les investisseurs craignent que les restrictions chinoises n'entravent les perspectives de revenus d'Apple.
Toutefois, pour Dan Ives de Wedbush, la présence d'iPhone dans les administrations chinoises ne représente qu'une petite part du marché d'Apple en Chine.
"Au pire", cela concernerait "500.000 appareils sur les quelque 45 millions qui vont être vendus en Chine au cours des douze prochains mois", assure l'analyste.
Ces mesures chinoises interviennent alors que Pékin a déjà demandé, en 2022, à son administration centrale de changer ses équipements informatiques de marque étrangère pour des ordinateurs "made in China", selon des informations de presse.
De son côté, l’administration Biden avait mis en place, à la fin de l'année dernière, de nouveaux contrôles à l'exportation visant à limiter la capacité de Pékin à acheter et fabriquer des puces haut de gamme utilisées dans des applications militaires.
Jeudi matin, la Maison Blanche n'avait pas commenté la décision des autorités chinoises.
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