Dakar, 2 fév (APS) - Ousmane Tanor Dieng, candidat du Parti socialiste (PS, opposition) à l'élection présidentielle du 25 février, a prédit qu'il y aura ‘'forcément'' un second tour au scrutin et a annoncé, dans ce cas de figure une défaite du président sortant Abdoulaye Wade.‘'Il y aura forcément un deuxième tour. Abdoulaye Wade n'est même pas sûr d'être au second tour en raison de ses très mauvais résultats'', a dit M. Dieng, vendredi, dans un entretien à Radio France Internationale.
‘'Dans tous les cas de figures, même s'il (Abdoulaye Wade) va au deuxième tour il sera battu parce que l'ensemble de l'opposition va se regrouper pour lui barrer la route'', a précisé le premier secrétaire du PS.
15 candidats sont en lice pour la présidentielle du 25 février. La campagne électorale démarre dimanche.
Réagissant à la décision de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck de maintenir sa candidature à la présidentielle tout en annonçant son retour au Parti démocratique sénégalais (PDS) dont il avait été exclu, Ousmane Tanor Dieng a dit avoir l'impression qu'actuellement M. Seck va retourner à sa famille d'origine, la famille libérale, à côté d'Abdoulaye Wade.
‘'A mon avis ce serait une erreur politique parce que Abdoulaye Wade est fini et aller à côté de lui c'est finir en même temps que lui. Abdoulaye Wade est un homme fini'', a-t-il commenté avant d'ajouter qu'il ne regrette pas d'avoir scellé une alliance avec Idrissa Seck en vue des législatives.
‘'Je ne regrette rien mais je suis un peu déçu. Je pensais que Idrissa Seck avait compris définitivement la nature de Abdoulaye Wade. Tout ça est assez ambigu mais les Sénégalais tireront les leçons de tout cela'', a indiqué le candidat du PS. Il ajouté : ‘'en tout cas au parti Socialiste nous ne nous sommes jamais compromis avec ce régime depuis 2000. C'est le plus important''.
Le premier secrétaire du PS a dit que Idrissa Seck l'appelle ‘'souvent'' pour lui expliquer qu'il va discuter avec Me Wade des questions relatives à l'intérêt supérieur du pays. ‘'Je lui ai indiqué de ne pas se compromettre avec ce régime. Mais apparemment il a un autre point de vue puisqu'il s'est rapproché et s'est réconcilié avec Abdoulaye Wade'', a-t-il souligné.
Réagissant à la dissidence de Robert Sagna, responsable influent du PS, Ousmane Tanor Dieng a dit cela ‘'peut faire mal''. ‘'Toute dissidence coûte des voix. Mais elle peut aussi rapporter des voix il y a beaucoup de personnes qui sont choquées par de telles attitudes et des conditions dans lesquelles cela a été fait. C'est le 25 février que nous serons ce que ça a coûté'', a-t-il dit.
‘'Le camp libéral est éclaté en mille morceaux, a rappelé M. Dieng. En plus, tout ceux qui avaient contribué à l'élection de Wade l'ont tous quitté : Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho. Je crois que le peuple a tourné le dos au régime libéral et que la fraude à grande échelle n'y fera rien.''
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