Cey Love retrace son histoire, le mariage ne fait pas partie de son planning, elle n’a pas de genre d’homme et dit avoir divorcé avec le temps où elle s’empressait de décrire son type de mec. Bref, Adiouza a grandi. Elle dit avoir arrêté le xessal, mais ne blâme pas celles qui le font. Car, pour elle, la faute incombe aux hommes. Mais elle avoue qu’elle se dépigmentait pour ne pas passer inaperçue. Invitée du lundi, la fille d’Ouza Diallo se confie à Walf Grand-Place, parle de sa relation avec Yaya Jammeh, de son nouvel album, de son amour raté… Bref, Adiouza ouvre son cœur.
Walf Grand-Place : Parlez-nous de vos premiers pas dans la musique ?
Adiouza: J’ai commencé la musique vers 2003 à Dakar. J’ai débuté avec mon frère Cheikh Ouza qui est actuellement à Paris. Au début, nous faisions du jazz. Et l’on jouait dans beaucoup d’endroits. C’est là que le virus de la musique m’a piquée. Après l’obtention du baccalauréat, je suis partie en France apprendre l’éthnomusicologie et je suis allée jusqu’en Master. J’ai, d’ailleurs, pu terminer le Master. Et mon premier album coïncide juste avec la fin de mes études en 2008. C’est après que nous avons fait des tournées et là on est en train de préparer la sortie du deuxième album. Et trois singles sont déjà sur le marché dont Samba, Tonton Ass et Cey love. L’album sera bientôt sur le marché. C’est, d’ailleurs, la raison de ma présence ici à Dakar.
La sortie de l’album est prévue pour quand ?
On attend le bon moment pour le sortir. Comme il y a beaucoup d’évènements qui se sont passé dernièrement, comme les inondations et autres… Ce qui fait que j’attends le moment propice pour le mettre sur le marché.
Comment s’intitule l’album ?
L’album s’intitulera Rihanna, et est composé de 13 voire 14 titres. Il traite de beaucoup de thèmes portant sur l’africanité. L’album parle du social, de l’amour, des valeurs sociales... Ce sont les thèmes principaux.
Pourquoi Rihanna ?
Je le dirai le moment venu, à la conférence de presse que je tiendrai à sa sortie.
À écouter le morceau Cey love, on a plutôt l’impression qu’Adiouza raconte sa propre histoire. Est-ce vraiment le cas ?
Cey love est tiré d’une histoire que j’ai vécue. C’est une histoire réelle. Et j’ai composé le morceau l’an dernier quand j’étais aux Etats-unis. J’étais avec un ami à un copain qui jouait de la guitare, en faisant quelques harmonies. C’est comme cela que la mélodie m’est venue à l’esprit. Mais la chanson, je l’ai faite plus tard. Mais c’est Biram Ndeck Ndiaye qui m’a aidé à traduire le texte que j’avais composé en Français et en Anglais. Cey love ne figurait pas dans l’album, c’est la version pop qui est l’originale. Mais lorsqu’on s’est rendu compte que la chanson était triste, on a décidé de faire la version mbalax en wolof. Et c’est là que j’ai fait appel au parolier Biram Ndeck Ndiaye.
Parlez-nous de cette histoire que vous avez vécue et que vous relatez dans Cey love ?
Je ne voulais pas en parler (rires). Mais je pense que toutes les filles ont vécu cela. C’est l’histoire d’une fille qui a l’embarras du choix entre deux hommes. Elle est follement amoureuse de l’un et l’autre en retour est amoureux d’elle. Et dans des situations comme cela, il est difficile de prendre une décision et à chaque fois on risque de prendre la mauvaise décision. Et c’est une histoire que j’ai vécue et je l’ai chantée. Mais je n’irai pas dans les détails et je la laisse en suspens. Chacun peut en tirer sa propre conclusion pour connaître la bonne solution à prendre (rires).
Et vous, quelle a été votre solution ?
La solution que j’avais prise n’était pas la bonne. Ce n’était pas la décision qu’il fallait prendre.
Qu’elle a été cette décision ?
(Rires). Au lieu de choisir celui qui m’aimait, j’ai choisi celui que j’aimais. Et à chaque fois, cela nous apporte des problèmes nous les femmes. Et l’on refait les mêmes erreurs. Donc, je conseille aux femmes de choisir la personne qui les aime. Nos aînés disent toujours que jigéen du bëgë dafay mine et c’est vrai. Quand on aime, on est fatigué, on court toujours derrière la personne aimée et moi je veux plus vivre ce genre de sentiment. Le fait de courir, d’appeler, d’envoyer des messages et que s’il ne m’envoie pas de sms que je me mette à pleurer à m’inquiéter pour rien, je ne veux plus vivre cet amour. Je veux vivre quelque chose de free. Je veux avoir l’opportunité d’être aimée, c’est plus facile.
«Le mariage ne fait pas partie de mes plans»
Peut-on alors connaître votre genre d’homme ?
Hiiiiii ! Je ne suis plus cette jeune fille qui s’empressait de répondre à cette question. Je n’ai pas de genre d’homme surtout après ce que j’ai vécu. Je suis ouverte à tout type d’homme s’il aime. J’ai dépassé l’âge de choisir l’homme parfait.
Il y a cette rumeur sur une supposée relation avec le rappeur Bakham de Da-Brains…
Non ! C’était juste pour rigoler. Bakhaw est un ami très proche comme Waly Seck l’est d’ailleurs. Ce sont des amis que j’aime réellement. Il n’y a rien d’autre.
À quand le mariage ?
Je n’y crois pas. Cela ne fait pas partie de mes plans. Et s’il y a lieu maintenant dinama bett torop.
Dans le milieu de la musique, quelle relation entretenez-vous avec les autres artistes ?
J’ai de bonnes relations avec tout le monde. Il y a mes sœurs et mes petites sœurs dans la musique. Comme les Viviane, Coumba Gawlo… Et on s’appelle quand nous avons des programmes.
On vous voit de plus en plus à Dakar. Peut-on dire que c’est le retour définitif ?
Non, je suis revenue pour l’album. Mais je compte revenir définitivement pour avoir une base réelle au Sénégal. Peut-être vers la fin de cette année.
Etre la fille de Ouza n’est-il pas un poids lourd à supporter pour une jeune artiste ?
C’est très compliqué d’endosser le poids d’être la fille d’Ouza. Car beaucoup de gens diront que c’est du déjà vu, que j’imite mon père. Et d’autres voudraient que j’imite mon père et que je fasse des textes engagés. Certains iront même jusqu’à dire que mon père est plus courageux que moi. Mais je ne les n’écoute pas et je fais ce que je sens. Je chante ce que je vis réellement. Je ne ferais pas comme mon père qui fait des morceaux engagés pour ensuite avoir des difficultés pour me défendre devant les journalistes. J’aurais des problèmes parce que cela ne serait pas une chose qui sort naturellement. Mon père fait ce qu’il sent et moi je fais que ce que je sens. Donc, je tiens à rester moi-même et partager mon vécu avec le public sénégalais qui m’a longtemps soutenue.
En tant que sa fille, dites-nous qui est Ouza Diallo ?
C’est un roots. Couteau à la gorge ne l’empêchera pas de dire ce qu’il pense. Et, dans ce domaine, j’avoue que je ne suis pas comme lui. Je suis plutôt quelqu’un qui cache ses pensées. Mais mon père n’hésite pas à dire ce qu’il pense. Il est pieux et m’a toujours menée vers la bonne voie. Il a beaucoup contribué à ma carrière. Et je l’en remercie. Car quand je suis à Paris, c’est lui qui s’occupe de mes activités à Dakar.
Comment voyez-vous la musique sénégalaise en général ?
Je n’aime pas juger la musique selon mes études, car la musique c’est la pratique et non les théories. Tant que vous n’avez pas fait la pratique, vous ne pouvez pas avoir l’expérience réellement. Mais c’est aussi important de l’apprendre pour en parler le moment venu. Mais le plus important, c’est la pratique. Et comme je suis une jeune artiste, je n’aimerai pas prendre position par rapport à ce que font les autres. Donc, je m’arrête sur ce que je fais.
Et la culture au Sénégal ?
Je pense que les premières questions à régler dans la culture, c’est la piraterie. J’ai des difficultés pour sortir mon deuxième album. Je galère actuellement, j’ai des difficultés financières pour le sortir. Sur le plan culturel, j’attends l’année prochaine pour donner mes impressions.
«Au début, je n’étais pas sexy…»
Pour en venir à votre style vestimentaire, certains disent que Adiouza sort parfois de l’ordinaire. Pourquoi ?
Cela m’est venu depuis l’année dernièrement. À mes débuts, je n’étais sexy avec les longs chevaux naturels et autres. Et ce style luma dap la récemment. Et c’est grâce à un mouvement Napi dont j’ai fait la rencontre à Paris. C’est lorsque je les ai écoutés parler de leur philosophie que cela m’a épatée. Et depuis lors, j’ai commencé à adopter l’esprit du genre tradi-moderne. C’est ce qui est à l’origine des Afro. Et c’est en relation avec l’album qui est en vue. Et ce n’est pas pour rien. Car dans cet album, j’ai développé des thèmes sur l’africanité, raison pour laquelle j’ai commencé à adopter ce style. Je n’y suis pas encore à fond. Certains diront que je suis devenue folle. Par exemple, ma mère n’aime pas mon nouveau style et me demande à chaque fois d’enlever l’afro pour mettre mes cheveux naturels. Pour elle, cela me va mieux. Mais moi je m’en fous. L’essentiel est que cela est une philosophie pour laquelle je suis en train de me battre.
Quelle est cette philosophie ?
Pourquoi la femme africaine ne peut s’assumer telle qu’elle est ? Pourquoi pour être belle, on est obligée de défriser nos cheveux ou de mettre des cheveux naturels et se dépigmenter. Pourquoi on ne peut pas être belle sans tout cela ? Je trouve que c’est une aliénation. Quand je vois ici au Sénégal que quand Rihanna sort une coupe, tout le monde s’empresse de la copier, je trouve que c’est ridicule. Et moi en tant qu’artiste, je n’aimerai pas imiter Beyoncé, Rihanna et autres. Car je fais une musique africaine que je représente. Actuellement, je cherche un style africain adopté définitivement. Je cherche, mais je ne veux pas faire du suivisme.
Vous parlez de femmes dépigmentées. Regrettez-vous de vous être dépigmentée ?
Oui. Comme je n’avais pas compris, je regrette. Je ne juge personne. Mais personnellement, j’ai beaucoup regretté. Et je suis en train de me remettre en cause. Je remets en cause aussi la société sénégalaise. Car si les gens se dépigmentent, ce n’est pas gratuit. Les hommes sont fautifs, car ils sont attirés par les femmes au teint clair. Ils sont responsables et même si on mettait sur les bouteilles de lait de beauté que ça tue, les femmes continueraient à se dépigmenter. Si vous ne vous dépigmentez pas, vous n’existez pas. Être une femme au teint clair, c’est une ascension sociale. Par exemple, toutes les autorités et les artistes ont des femmes de teint clair.
Est-ce la raison qui vous a poussé à vous dépigmenter?
Je me suis dépigmentée juste pour que les gens me regardent. Et sur ma page Facebook, j’ai mis deux photos Adiouza Nuul kukk, Adiouza xess pethie. C’est la nouvelle campagne. Et cela fait rigoler. Mais je ne blâme pas celles qui se dépigmentent, elles peuvent continuer car elles ne sont pas fautives, mais les hommes si.
Peut-on s’attendre à ce que vous arrêtiez la dépigmentation ?
J’ai arrêté le xessal et les cheveux naturels. Car cela coûte moins cher de vivre sans.
Fréquentez-vous les boîtes de nuit ?
Je ne suis pas trop boîte. N’empêche si j’ai un programme dans une boîte, je m’y rends. Mes les boîtes, ce n’est pas mon genre.
Quelles sont vos relations avec Yaya Jammeh ?
C’est un ami. Je l’ai connu par le biais de mon père. Je profite beaucoup du carnet d’adresses de mon père. Toutes les autorités que je connais, c’est grâce à mon père. Quand j’ai besoin de sponsor ou autres, je prends son carnet d’adresses. Yaya Jammeh est mon parrain. Et on se connaît depuis 2009, à la sortie de mon premier album.
Avez-vous l’habitude de faire des tournées en Gambie ?
J’ai fait plus de tournées en Gambie qu’au Sénégal. C’est parce que le plus souvent, c’est à partir de Paris qu’on m’achète un billet direct pour la Gambie sur invitation de Yaya Jammeh qui organise lui-même et pour cela il n’y a pas lieu de faire des publicités à Dakar.
Réalisé par
Bineta MANE
28 Commentaires
Kharitou Drianke Yii
En Octobre, 2012 (20:33 PM)Unuaaa
En Octobre, 2012 (20:40 PM)Lionet
En Octobre, 2012 (20:55 PM)Leu
En Octobre, 2012 (21:00 PM)Niébé
En Octobre, 2012 (21:04 PM)Thiaroy2
En Octobre, 2012 (21:25 PM)Momo
En Octobre, 2012 (21:27 PM)Nn Toi Aussi
En Octobre, 2012 (21:34 PM)Torino
En Octobre, 2012 (21:35 PM)Masseur
En Octobre, 2012 (21:45 PM)Buna
En Octobre, 2012 (21:48 PM)maintenant ke je sais ke tu fait le XESSAL
NON MERCI THANK YOU je n veu pas une femme XESSAL
Adjiouza Et Seneweb
En Octobre, 2012 (22:36 PM)Bakh
En Octobre, 2012 (22:38 PM)Mamu
En Octobre, 2012 (22:50 PM)SI NON BONNE CHANCE
Khess Petch
En Octobre, 2012 (23:20 PM)boul bayi waye tu es plus jolie kan tu es claire le reste sa fait moche
bon courage
Anabasse
En Octobre, 2012 (23:22 PM)Malick Seck
En Octobre, 2012 (00:17 AM)Guess
En Octobre, 2012 (06:17 AM)Momo
En Octobre, 2012 (07:04 AM)Faaaaa
En Octobre, 2012 (08:25 AM)Oops
En Octobre, 2012 (08:51 AM)Amadou7300
En Octobre, 2012 (10:00 AM)Qu'Allah subhana wa ta'ala la nous guide ?
Adjiouza Et Seneweb
En Octobre, 2012 (10:41 AM)seneweb adjiouza i love someone else mannnn d waxuma dama jiounjiou rek
Informaticien
En Octobre, 2012 (12:49 PM)Djiban
En Octobre, 2012 (14:38 PM)Y'a Fatou
En Octobre, 2012 (14:51 PM)Bra
En Octobre, 2012 (15:07 PM)waroul rafet dé
Je Ne Comprends Pas Adjiouza
En Octobre, 2012 (17:21 PM)tu té dépigmenté pour exister alors ou pour trouver un mari?
paske avant tu nexisté pas?
et now que tu as été déçue en amour tu as arrété paske tu na pas de projet de mariage?
KEL IDIOTE!!
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