Les réactions de condamnation commencent à tomber après la sortie vigoureuse et publique de Me Wade contre l’ambassadrice des Etats-Unis au Sénégal. Selon l’avocate Me Aïssata Tall Sall, cette sortie de Me Wade, nous rappelle les méthodes de Dadis Camara (Dadis show). « Le Sénégal est connu certes pour être un petit pays en voie de développement mais un grand pays par sa tradition démocratique. Mais encore une fois, Abdoulaye Wade a écorné l’image du Sénégal », a d’emblée précisé la porte-parole du Parti Socialiste sur les ondes de Rfi. En effet ce que Aïssata Tall Sall ne comprend pas, « c’est le fait que cela se fasse au mépris et à la violation de toutes les traditions et de tous les protocoles diplomatiques ». « Le président de la République n’a pas à s’adresser publiquement à un ambassadeur d’un pays étranger présent au Sénégal il suffisait simplement que le ministre des affaires étrangères appelle l’ambassadrice des Etats-Unis au Sénégal c’est comme ça que ça se passe mais que le président de la République se mette publiquement à pratiquement agresser une ambassadrice d’un pays ami cela nous rappelle les méthodes de Dadis Camara », a-t-elle dit. Avant de conclure, « c’est triste à dire mais c’est cela. Ce n’est pas autre chose ».
Pour rappel Le président sénégalais Abdoulaye Wade a répondu vigoureusement et publiquement, à la lettre de l’ambassadrice américaine Marcia Bernicat publiée vendredi 20 mai 2010 par la presse. « Je suis affligé, par les propos que j’entends toujours et qui mettent en accusation le Sénégal pour corruption. « Moi, je suis responsable de défense de l’image du Sénégal qui est un pays honorable, poursuit le président. Nous sommes un petit pays mais nous avons notre fierté et notre dignité. Il y a des choses que nous ne pouvons pas accepter. Et, moi, je ne comprends pas pourquoi vous êtes le seul pays, à longueur de journée, à nous traiter de corrompus. « Vous ne m’avez pas encore désigné un cas de corruption impunie. Arrêtez ces accusations publiques. Parce que je ne peux pas continuer à accepter cela », avait notamment dit le chef de l’Etat.
Aissata Tall Sall
SOURCE AUDIO RFI : Laurent Correau
0 Commentaires
Participer à la Discussion