Le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, et par ailleurs porte-parole du Pds, a saisi l’opportunité de son passage, hier, à Thiès, pour réagir devant la presse à la dernière sortie de l’ex-Pm et aussi l’annonce de la création de son parti. Sur celle-ci, Abdou Fall renvoie à une position déjà connue, quand on évoque devant lui l’affaire des Chantiers de Thiès et l’avenir politique du maire de cette ville, Idrissa Seck. En y ajoutant, cette fois, une question d’ordre juridique consistant à se demander si la loi permet à un citoyen, qui a une affaire pendante devant la justice, de pouvoir créer un parti politique. «J’attends de voir ce que la loi prévoit, dans ce cas d’espèce, avant de donner mon avis sur la création d’un parti par Idrissa Seck», se justifie, avec une note d’humour, M.Fall. C’est cet humour qui lui fait poser une autre question à savoir si «Idrissa Seck se prenait au sérieux dans son propos». Une question à laquelle il ne répondra pas lui-même. Par contre, le responsable politique, qui revendique le courage et le savoir-faire qui ont permis de pacifier le climat politique à Thiès, ne se gène point pour répondre à cette autre question relative à l’attitude à avoir quand le maire de Thiès descendra dans l’arène, au moment de la campagne électorale. «J’ai hâte de le voir descendre dans cette arène, afin que le débat en cours dans cette ville qui consiste à savoir de quel bord dépend la ville soit vidé. Et sous cet angle, ma prière est qu’il ne fuit pas le combat avant les élections. Je le répète encore: Idrissa Seck n’est pas un acteur politique consistant ; c’est un tigre en papier et, le moment venu, on verra qu’il ne pèse pas lourd dans cette ville qui a choisi Me Wade.» Sur la manière dont il va articuler son combat contre le maire de Thiès, Abdou Fall reste muet et appelle plutôt les gens de son parti à se ressaisir, «car la pagaille a trop duré dans les rangs».
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