Le feuilleton relatif à l’affaire Ibrahima Touré, alias Ito, n’a pas encore livré son verdict. La rumeur relayée par la presse avait annoncé la mise sous mandat de dépôt de Ito. Il n’en était rien, jusque, hier tard dans la soirée. En lieu et place, c’est un retour au parquet que le dossier a connu hier. Des confidences indiquent la difficulté d’asseoir des charges contre Ibrahima Touré.
Pressenti, hier, à la prison centrale de Rebeuss, Ibrahima Touré dit Ito a finalement repassé la nuit au commissariat du port où il était en garde-à-vue, depuis le week-end dernier. Le présumé manageur général des «entreprises fictives» de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui devait être présenté, hier, au procureur de la République, après une intense semaine d’audition par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), a finalement fait l’objet d’un retour de parquet.
Le gérant des sociétés du président de Rewmi, qui a fait l’objet d’une prolongation de la durée de garde-à-vue dans le cadre d’une enquête pour les motifs de «complicité de blanchiment d’argent», s’est rendu au bloc des Madeleines dans la mi-journée d’hier après sa longue audition du vendredi dernier (de 11 h à 20 heures : Ndlr), qui avait abouti par son transfert de la Direction de la police judiciaire (Dpj) au commissariat du port. Des sources judiciaires avaient annoncé sa mise sous mandat de dépôt ou sous contrôle judiciaire. Mais, la donne du retour de parquet qui a vu Ito retourner à sa cellule du commissariat du port laisse encore planer des doutes sur l’existence de preuves pouvant conduire à son inculpation. «Les enquêteurs de la Dic se sont rendus compte qu’ils n’avaient pas assez d’éléments pour inculper Ito. Même si le procureur l’avait entendu aujourd’hui (hier : Ndlr), il n’aurait pas pu justifier les charges retenues contre lui», confessent des sources proches du dossier.
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