L'agression subie par Maïmouna Ndour Faye vendredi 01 mars "était prévisible" d'après l'ancien ministre El Hadj Ibrahima Sall, invité du Grand Jury ce dimanche. L'agression qu'il qualifie de "tentative d'assassinat" résulte, pour l'homme politique, d'un "laxisme de l'Etat" combinée à "une certaine permissivité de la société qui fait qu'aujourd'hui, on a accepté des choses qu'on aurait jamais dû accepter et sur lesquels il fallait être extrêmement ferme".
El Hadj Ibrahima Sall rappelle ici que depuis "05 ans, nous assistons à une transformation radicale de la vie politique où des injures et la violence sont devenues le lot quotidien". La pensée unique "est déjà instaurée. Depuis plusieurs années, le droit à la différence n'existe plus, le droit de penser autrement n'existe plus" a-t-il déploré.
L'ancien ministre dit être davantage choqué par "le silence des intellectuels parce que quand on brûle des bibliothèques, on brûlera des hommes forcément". "Donc ce que j'ai vu et la timidité de la condamnation des intellectuels sur la mise à feu des bibliothèques, des facultés me paraît extrêmement grave, extrême choquant" a-t-il poursuivi.
Face à cette violence qui semble avoir atteint son paroxysme, El Hadj Ibrahima Sall prône d'abord la condamnation. "Je voudrais lancer un appel solennel à tous les acteurs de la vie politique, à tous les citoyens sénégalais et à tous les êtres humains qui vivent au Sénégal de s'élever pour condamner fermement ces actes de violence."
Ancien ministre sous Diouf, il invite aussi l'Etat à sanctionner sans trembler. Il estime que "quand la main de l'Etat doit défendre la liberté et la vie des personnes, elle doit défendre la vie des institutions, elle ne doit pas trembler".
El Hadj Ibrahima Sall reste persuadé qu'il "faut agir avec fermeté et sans faiblesse aucune contre les ennemis de la liberté, contre les ennemis de la paix et contre les ennemis de la propriété privée". "Que justice soit faite, que les auteurs soient poursuivis, qu'ils soient traduits en justice et que la justice punisse sans faiblesse", a-t-il conclu.
6 Commentaires
Une racaille est en train de prendre en otage une population et ça ne présage de rien de bon. Le silence complice voire partisan d'une certaine élite intellectuelle et de lasociété civile est pesant.
A chacun de prendre ses responsabilités devant l'histoire. Ensemble nous continuerons d'exister en tant que nation civilisée, ou bien nous sombrerons.
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En Mars, 2024 (15:53 PM)Moom
En Mars, 2024 (20:12 PM)Ydis
En Mars, 2024 (21:48 PM)Participer à la Discussion