Las d'attendre dans l'antichambre des différents gouvernements socialistes qui se sont formés et déformés devant lui, Abdourahim Agne a finalement rompu les amarres avec le Parti socialiste à la faveur de la défaite d'Abdou Diouf en 2000. Mais, il n'est pas parti aussitôt. Il est resté encore dans le sérail socialiste jusqu'aux élections législatives anticipées de 2001. Au lendemain de cette échéance qui n'était qu'une confirmation de la descente aux enfers que le Ps avait entamée avec l'élection présidentielle, il se décide à quitter l'esquif socialiste. Excipant, entre autres, d'un manque de démocratie interne, d'un refus de la part du Premier secrétaire du Ps, Ousmane Tanor Dieng, de faire le bilan de la participation des socialistes aux élections.
Mais, visiblement, il ne voulait plus jouer les seconds couteaux. Surtout que ce rôle n'a pas été payant pour lui. Il se décide alors à tenter sa chance en faisant cavalier seul. Le Parti de la réforme (Pr) est né. Mais, l'heure étant aux grands ensembles, il met sur pied un troisième pôle aux côtés du Cpc et de la Cap 21. Cette entité va évoluer pour donner le G10, lequel, avec la Ld/Mpt et le Cpc, va former la Cpa. L'idylle durera le temps d'une rose. Apparemment, Abdourahim Agne n'est pas prêt à attendre que la Cpa gagne les élections pour concrétiser son désir onirique. Il quitte cet attelage de l'opposition pour emprunter le raccourci qui mène à la rive présidentielle et, ainsi, pactiser avec Wade. Le secrétaire général du Pr venait enfin de trouver son démiurge qui réalisera son rêve d'occuper un portefeuille ministériel. Agne est désormais le titulaire du ministère de la Micro-finance et de la Coopération internationale décentralisée.
Mais, le leader du Pr ne sera pas le seul à être récompensé au sein de son parti. Selon certaines indiscrétions, un fauteuil de Pca (qui pourrait échoir, nous dit-on, à Serigne Mbacké Ndiaye) et des postes de directeur de société auraient été proposés à des membres de son entourage.
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