En marge de la célébration de la journée internationale du 8 mars par les femmes de son parti à la permanence nationale de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse, le leader de cette formation, a réitéré sa position de principe sur l’appel au dialogue lancé par Me Wade à l’endroit de l’opposition et qui devrait, selon la presse se tenir le 15 mars prochain. Il a posé des préalables : que le Président dise sur quoi va porter le dialogue.
Le numéro un de l’Afp s’est prononcé aussi sur questions la question de parité et a fait part de sa volonté de l’appliquer, une fois à la tête du pays.
La presse a fait état d’un nouvel appel qu’aurait lancé le Président Wade à l’endroit de l’opposition le 15 mars prochain. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Moi, ma position est celle-ci - certainement demain (Ndlr : aujourd’hui) le Cpc et les autres membres de l’opposition vont se réunir et en parler – nous sommes d’accord, dans le principe, pour rencontrer le Président de la République et nous le confirmons. Mais cette position de principe est assortie d’un certain nombre de conditions. Avant d’aller à sa rencontre, il faut que l’on sache de quoi va-t-on parler, autrement dit nous devons nous mettre d’accord avec lui pour évoquer la possibilité d’évoquer les questions suivantes : processus électoral et lenteur qui y sont notées, la situation catastrophique qui prévaut à l’Université pour parler du sort des étudiants de Dakar et de Saint-Louis, la situation des commerçants menacés de déguerpissement, les paysans, les pêcheurs, les chômeurs, et les mesures iniques prises par le gouvernement contre les populations, de manière générale.
Donc, si nous nous mettons d’accord sur ces conditions, nous irons à sa rencontre. Mais pour le moment, j’attends que l’opposition, à laquelle j’appartiens, prenne des décisions et je m’allierai à cela parce que je suis un démocrate.
Vous avez déclaré récemment à Paris, lors de votre conférence à l’Ecole des hautes études commerciales, que vous appliquerez la parité aussi bien au sein du gouvernement que de l’Assemblée nationale, une fois élu à la Magistrature suprême. Comme comptez-vous vous y prendre ?
Le principe de la parité est un principe de modernité et de justice, ce n’est pas nouveau d’ailleurs dans ma réflexion. J’ai déjà dis à Paris, répondant à une question d’un journaliste qu’il faut aller au Sénégal vers la parité, c’est ma position personnelle, mon parti va en discuter.
Si, comme je l’espère, mon parti me suit, on le fera. Au cas contraire, je suis un démocrate, j’attendrais. Mais je suis convaincu c’est moins une question de mécanisme que de volonté politique. J’ai pu faire appliquer dans la Constitution de la République démocratique congolaise, c’est la première au monde, le choix d’un nombre égale d’hommes et de femmes dans les instances délibérantes et décisionnelles, c’est-à-dire le Senat, le gouvernement et l’Assemblée nationale, une fois passé le cap des élections qui auront lieu en mai et juin 2006. Pourquoi le Sénégal ne ferait pas la même chose. Donc à mon avis c’est une question de volonté politique et de justice et non de mécanisme.
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