Dakar - Seneweb.com - De l’avis de Mamadou Diop Decroix, l’étude des Assises nationales souffre d’un défaut de «séquentialisation» qui aurait permis d’identifier les incidences des choix politiques de l’ancien régime du parti socialiste sur l’économie et sur le vécu des sénégalais au cours des quatre décennies ante alternance». Pis, dit-il «cela aurait également permis de voir l’impact des politiques d’ajustement structurel des décennies 80 et 90 sur la déstructuration du tissu industriel, l’absence prolongée de l’Etat du secteur agricole, son repli quant aux dépenses publiques dans le secteur de l’Education et de la formation, sur celui de la santé, etc».
Mamadou Diop Decroix est d’avis que l’étude des Assises nationales révèle de grandes tendances aux plans social et économique qui sont pour l’essentiel acceptables. Néanmoins, il affirme qu’elle souffre d’un défaut de séquentialisation qui aurait permis d’identifier les incidences des choix politiques de l’ancien régime du parti socialiste sur l’économie et sur le vécu des sénégalais au cours des quatre décennies ante alternance. Par ailleurs, il souligne que cela aurait également permis de voir l’impact des politiques d’ajustement structurel des décennies 80 et 90 sur la déstructuration du tissu industriel, l’absence prolongée de l’Etat du secteur agricole, son repli quant aux dépenses publiques dans le secteur de l’Education et de la formation, sur celui de la santé, etc. Ensuite, dit-il «cette même démarche aurait permis d’identifier, dans les manquements notés, ce qui relèverait de l’héritage laissé par le régime précédent, ce qui relèverait des contraintes exogènes et enfin ce qui relèverait des limites et insuffisances propres au régime de l’Alternance». Pour lui, le choix fait pour une critique globalisante, ne tenant pas compte des nouvelles dynamiques sociales et économiques, peut s’expliquer par la prégnance des tenants de l’ancien régime dans les travaux des Assises.
Le secrétaire général de And-Jëf a fait savoir que cette démarche passe sous silence les efforts faits depuis l’an 2000. A titre d’exemple, «la position des assises sur l’éducation est assez édifiante : « Le système éducatif, qui ne repose pas sur une vision politique inspirée de nos propres réalités et répondant à nos besoins spécifiques, souffre de plusieurs maux : dispersion des moyens, taux élevé de déperdition». Selon lui, l’étude diagnostique des Assises fait ressortir ce qui est appelé «crise de valeurs», consécutive à l’attitude des leaders sociaux, culturels et gouvernementaux. Elle consacre à son avis «une importance particulière à la gouvernance étatique marquée par des dérives dans le fonctionnement des institutions étatiques et dans la société». Ces dérives se caractérisent poursuit Decroix, «parce que le document des Assises appelle des manipulations constantes et unilatérales des institutions à des fins partisanes». Au plan économique, «l’étude fait ressortir à ses yeux «de grandes tendances liées à l’insuffisance de la croissance, aux déséquilibres des finances publiques, à la vulnérabilité de l’économie, à la baisse des exportations etc». A tous ces avatars cités, s’ajoutent «le déficit budgétaire et une croissance économique peu créatrice d’emplois. Les politiques sectorielles font ressortir une agriculture qui n’arrive pas à couvrir les besoins alimentaires, tandis que l’élevage, la pêche et la foresterie souffrent de la concurrence des importations et de la surexploitation des ressources».
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