De sources bien informées, les pressions et lobbying du gouvernement se sont exercés plus fortement sur les ambassadeurs des pays d’Afrique. « Ils ont reçu une lettre les dissuadant de se présenter au lieu des assises sous peine d’être déclaré personae non grata », font savoir nos interlocuteurs, ajoutant que cette missive émane du ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio.
Les diplomates africains en fonction à Dakar ont donc cédé aux désidératas du président Abdoulaye Wade a demandé, sur fond de menaces à peine voilées, à tous ceux qui sont avec lui de ne pas participer aux Assises initiées par l’opposition réunie autour du Front Siggil Sénégal, et auxquelles ont adhéré plusieurs franges socio-économiques du pays. Outre le groupe Afrique, les diplomates asiatiques et arabes se sont aussi tenus à carreau. Par contre, ceux d’Europe se sont bien signalé par leur présence dimanche au Méridien Président de Dakar. Outre l’Union européenne, certains pays ont été représentés par leurs ambassadeurs même alors que d’autres ont dépêché leurs conseillers.
A en croire un diplomate, les conventions sur les relations internationales, que le Sénégal a ratifiées, autorisent les diplomates accrédités dans un pays donné de s’informer des problèmes en rencontrant toutes les parties prenantes.
En agissant de la sorte, Me Wade qui ne s’interdit pas de critiquer les autres pays d’Afrique, pourra difficilement s’en prendre désormais à ses pairs aux risques de se voir appliquer la réciprocité par un rappelle d’ambassadeur ou de renvoie de celui du Sénégal.
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