Budget de campagne en France : Les libéraux attendent près 200 millions de francs cfa

Dans cette campagne présidentielle sénégalaise à Paris, l’argent va occuper une bonne place. Et la fédération libérale de France a donné le ton. Près de 200 millions de francs cfa réclamés à leurs supérieurs. Une manne financière qui aiguise l’appétit des militants.

Le nerf de la guerre, même en campagne électorale, c’est l’argent. Cet adage a été très bien compris par les libéraux sénégalais de France. C’est pourquoi dans la confection de leur budget de campagne, ils ont eu la main lourde : trois cent mille euros, soit 196 millions 787 mille 100 francs cfa, ont été sollicités auprès du candidat Wade. L’information a été donnée par Amadou Ciré Sall, député des Sénégalais de l’extérieur, en conférence de presse, hier, dans un hôtel parisien sis à la Place de la République. ‘Nous avons fait une demande de 300 000 euros. Cet argent prend en compte l’ensemble des besoins de la fédération durant tout le processus électoral : transport, pré-campagne et campagne’, explique-t-il en répondant à une question des journalistes. Mais le député libéral précise que ce n’est qu’une demande que la fédération libérale de Paris a formulée auprès de leurs responsables de Dakar.

S’empressant d’ajouter qu’il n’a ‘encore rien reçu’. ‘Mais je crois nous allons recevoir bientôt. Mais apparemment, le Premier ministre avait laissé penser que nous n’aurons pas tout l’argent que nous avons demandé. Il a avancé une somme de 150 000 euros (98 millions 393 milles 550 francs cfa). Mais je crois qu’il faut s’attendre à 60 000 euros ( 39 millions 357 mille 420 francs cfa’, tempère le secrétaire général de la fédération libérale de France.

Pour répartir cette manne financière, des critères ont été dégagés. ‘Théoriquement ce budget va être dispatché au niveau des comités électoraux, comme l’a dit le Premier ministre, Macky Sall. Nous ne ferons rien contre ce que nos responsables ont décidé. Il a été dit que ce sont les comités électoraux qui prennent en charge l’ensemble des opérations électorales. Nous avons réfléchi aux critères de répartition. En principe, nous allons tenir en compte le nombre d’électeurs dans chaque circonscription électorale. Nous aurons un quotient d’électeurs qui sera multiplié par le nombre d’électeurs de la circonscription électorale’, souligne le conférencier.

Cette forte somme d’argent aiguise déjà l’appétit des militants libéraux. Sachant que cette manne financière sera captée par les comités électoraux, ces derniers poussent comme des champignons dans le landernau politique sénégalais de France. Mais, à en croire Amadou Ciré Sall, des mesures ont été prises pour éviter de financer des comités électoraux mis en place seulement pour capter de l’argent. C’est pourquoi ‘par exemple, si à côté du comité électoral de Paris qui compte 34 bureaux de vote, quelqu’un crée un autre comité électoral, il n’aura rien. Maintenant si ce sont les sections de Paris, par exemple, il faut avoir un programme d’activités pour prétendre à être financé’, indique Amadou Ciré Sall.

En tout les cas, la fédération libérale de France dispose déjà de deux comités électoraux à Paris. Celui qui est dirigé par Lamine Thiam, le président de la Cis. Ce comité est proche du député des Sénégalais de l’extérieur. Un autre est créé par Mme Awa Thiaw Niang, présidente de la section des femmes libérales. Dans ce comité électoral, il y a Amadou Barry, Doudou Sidibé, entre autres.