Politique
Calendrier chargé, conflits intra-libéraux, force des pro-Idy Ces éléments qui ont poussé Wade à différer la bataille de Thiès
Annoncée pour le 25 mars prochain, la visite tant attendue du président de la République dans la capitale du rail pourrait ne pas avoir lieu. A cette date, Me Wade qui va recevoir la Présidente libérienne Helen Johnson Sirlef, doit également être présent au stade Demba Diop où les femmes de son parti veulent lui rendre hommage. L’exacerbation des querelles intra-libérales et l’omniprésence des partisans de l’ancien Pm ont aussi convaincu Wade à différer la bataille de Thiès. Le rêve des mouvements de soutien du président de la République dans la « ville de Idrissa Seck » d’accueillir leur idole chez eux, pourrait ne pas se concrétiser dans l’immédiat. Et pour cause, le méga-meeting que le mouvement « And défar Thiès » s’apprête à organiser le 25 mars prochain est presque compromis. Au grand dam de son initiateur, l’opérateur économique Ibrahima Diagne qui s’accroche à la tenue de l’événement ; même sans la présence de Wade. Dans l’entourage du président de la République, on évoque « le calendrier très chargé » du chef de l’Etat pour expliquer son « faux-bond ». Car outre la visite de la Présidente libérienne Helen Johnson Sirlef prévue le week-end prochain, les femmes du Pds ont prévu un grand rassemblement au stade Demba Diop, pour « rendre hommage au président de la République ». Mais à y regarder de très près, on constate que l’accentuation de la division des libéraux de Thiès constitue un autre facteur dissuasif pour le Président Wade. A l’image de Abdou Fall qui a fait une sortie musclée contre ses adversaires, les autres responsables du parti présidentiel se crêpent toujours le chignon dans la « cité rebelle ». Un scénario qui conforte les partisans de l’ancien Premier ministre. Omniprésents dans la capitale du rail et au-delà, ces derniers verraient d’un très mauvais œil l’organisation d’un méga-meeting dont le but serait d’affaiblir leur mentor. Leurs gesticulations auraient donc obligé le Président à reculer. Reste à savoir pour combien de temps encore Wade pourra-t-il différer la bataille de Thiès. Qui, à coup sûr, aura lieu très bientôt.
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