Le Maire de Ziguinchor a annoncé, hier au Cap-Skiring, localité située à 70 Km au Sud-Ouest de Ziguinchor, qu’il travaillait depuis plusieurs années maintenant aux côtés du Président de la République dans le cadre de la restauration d’une paix définitive en Casamance. M. Robert Sagna qui a passé le week-end dernier sur ce site balnéaire, a fait cette déclaration en marge d’un tournoi sportif régional dont il était le parrain.
"De tout temps, j’ai travaillé avec lui (Me Wade) dans le sens qu’il souhaite pour aller vers la paix" a annoncé l’édile de Ziguinchor lors d’un entretien qu’il nous a accordé Samedi. Robert Sagna ajoutera n’avoir pas hésité de répondre à l’invite du Chef de l’Etat pour qu’une paix définitive soit retrouvée dans la région sud du pays, en difficulté sociale depuis Décembre 1882. "Cela ne date pas d’aujourd’hui. Il m’a fait appel depuis longtemps et j’ai répondu à son appel. Ce n’est pas nouveau" a-t-il précisé. Sur les nouvelles voies à explorer pour la conclusion des protocoles d’accords de paix signés le 30 Décembre 2004 devant l’esplanade de la gouvernance de Ziguinchor, et en cours de consolidation, M. Sagna n’a, pour le moment, aucune suggestion à donner au Chef de l’Etat. Toutefois, il est disposé à approuver, les nouvelles stratégies préconisées par ce dernier. "D’abord, c’est la stratégie que lui (Le Chef de l’Etat) a envie de mettre en application qui est importante" a-t-il indiqué. Autrement dit, et à juste raison, les idées que Robert Sagna a concernant la restauration de la paix dans la partie méridionale du pays, ne pourraient peser plus lourd que celles que le Chef suprême des armées, le Président de la république, a à ce sujet. "Nous voudrions voir quelle voie nouvelle il va emprunter, après quoi nous pourrions échanger pour en discuter avec lui. Mais nous n’avons pas de leçon à lui donner" a-t-il estimé.
Parlant des opérations de sécurisation des populations, entreprises par l’Armée nationale depuis le mois dernier le long de la frontière sud de la Gambie, en territoire sénégalais, Robert a dit ne pas être celui qui commande les combattants du Mfdc ni les forces de l’ordre sur le terrain. Néanmoins, il a souhaité que le règlement de la question casamançaise passe par la table des négociations, comme cela a été le cas depuis l’avènement de Me Wade le 19 Mars 2000. Une option qui permettrait, selon lui, de "faire l’économie de plusieurs vies humaines, parce que tout finira par le dialogue, autour d’une table de négociation".
S’exprimant sur la caution de 25 millions de Fcfa à donner pour la candidature aux prochaines élections présidentielles, M. Robert Sagna n’a pas souhaité faire de commentaire. Il fera néanmoins remarquer que le nombre de partis politiques était trop élevé dans notre pays."De mon point de vue, plus de 100 partis dans un pays où il n’y a que 10 millions d’habitants, c’est trop! Car les Etats-Unis qui sont l’un des plus grands pays du monde, ne comptent que deux partis" a-t-il déclaré.
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