La Coalition Takku défarat Sénégal (Tds) ne veut pas aller à l’aventure dans les alliances qui se font en perspective des élections législatives. Les camarades de Robert Sagna fixent les règles du jeu et invitent leurs camarades de l’opposition à « faire attention ». Dans une déclaration reçue hier, dimanche 25 mars, la section française cloue au pilori le régime d’Abdoulaye Wade
La Coalition Takku défarat Sénégal (Tds) de Robert Sagna, section française fixe les conditions d’une éventuelle alliance en vue des prochaines élections législatives du 3 juin prochain. Dans une déclaration publiée hier, dimanche 25 mars, les camarades du socialiste, maire de Ziguinchor ont tenté de définir une feuille de route. Les membres du courant « Démocratie-solidarité » du Parti socialiste (Ps) établis à l’hexagone ont indiqué que « tirant les leçons des péripéties de la coalition qui a porté au pouvoir Abdoulaye Wade en 2000, il serait judicieux d’avoir un tableau des objectifs, des moyens et un accord à minima qui ferait office de feuille de route. Cela est d’autant plus nécessaire parce qu’il y a des urgences et des priorités sur lesquelles l’opposition patriotique et sincère doit pouvoir s’accorder. Et cela permettra également d’être fixé sur la personne, la mieux en mesure d’incarner le rôle de porte-voix de l’opposition ». Après avoir considéré la nécessité d’un regroupement des forces vives de l’Opposition, ils ont ainsi donné mandat à Robert Sagna d’entreprendre des démarches au nom de la coalition en vue d’une large concertation. Mais aussi pour une mise en place d’un cadre unitaire regroupant la gauche plurielle. La section française de Tds s’est aussi adressé aux leaders de la « vraie opposition à faire preuve de dépassement dans l’intérêt du peuple sénégalais », avant d’exhorter les militants à une plus grande vigilance car « le combat ne fait que commencer ».
Autant de points sur lesquels il faudra s’entendre avant de mettre en orbite une quelconque stratégie ou initiative, afin de rendre les postures imprécatoires impossibles. « La situation est beaucoup plus complexe car il ne s’agit nullement de s’opposer juste pour s’opposer, afin d’exister politiquement. Il ne faut pas oublier que le rapport de forces se construit aussi sur la cohérence et sur la densité du discours et non sur la tortuosité de ceux qui sont appelés à l’établir », ont-ils avancé avec médisance.
Les camarades de Robert Sagna sont d’avis que « l’heure est grave et c’est l’avenir de notre pays qui est en jeu. Après un septennat qui est une catastrophe pour le pays, ce serait une erreur d’avoir encore un quinquennat de Wade avec une opposition ne disposant pas des moyens de pouvoir contrecarrer ses machinations. Le Sénégal, sa population et son économie ont grandement besoin d’être préservés d’une telle calamité ».
Avant cette suggestion faite à la classe politique particulièrement à l’opposition, les membres du Courant « Démocratie solidarité » ont d’abord commencé par souligner que « ces résultats (de la présidentielle du 25 février dernier, ndlr) aussi inattendus que surprenants ont une incidence sur le jeu politique de notre pays. C’est ainsi que depuis quelques jours des initiatives sont prises par des hommes politiques dans le but de préparer la riposte face à ce hold up ». Mais, a-t-elle tenu à indiquer : « cependant toutes ces initiatives méritent d’être observées à la loupe car en toile de fond, il y va du rôle de l’Opposition ainsi que du leader le mieux en mesure de fédérer toutes les forces se réclamant du front anti-Wade ».
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