Les socialistes ne crachent pas sur les propositions du président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour la reprise de la concertation sur le code électoral. Mais ils invitent le pouvoir à aller plus loin.
Le Parti socialiste (Ps) propose l’installation d’une Commission cellulaire pour conduire les concertations entre l’opposition et le pouvoir sur le code électoral. Cette commission doit être composée de personnalités « éminentes et indépendantes », selon Me Aïssata Tall Sall. Le porte-parole du Parti socialiste, depuis l’étranger, s’exprimait sur les ondes de la Rfm sur l’acceptation par le président de la République de la requête de l’opposition qui demande la nomination d’un modérateur pour faciliter les concertations entre les partis politiques, le ministère de l’Intérieur sur la modification et l’harmonisation de certaines dispositions du code électoral. Me Aïssata Tall Sall précise que l’idée n’est pas seulement de choisir un modérateur, mais une personnalité entourée d’une équipe aux « compétences avérées dans la matière électorale et politique ». « Ces personnalités vont amener autour d’une table de négociation les acteurs de l’opposition et la mouvance présidentielle afin d’arriver à trouver des points de consensus qui nous paraissent fondamentaux pour aller vers des élections apaisées », a insisté Me Aïssata Tall Sall. Les acteurs politiques ne seraient pas à leur première expérience si une telle commission est mise sur pied. Pour vider le contentieux électoral de 1992, le président de la République d’alors, Abdou Diouf, avait créé une commission cellulaire conduite par le juge feu Kéba Mbaye entouré d’autres personnalités. Un code électoral consensuel avait découlé des concertations entre l’opposition et le pouvoir. En 1996, le Pr Ibou Diaité a dirigé les travaux sur le code électoral. Cela avait permis la création d’un Observatoire national des élections (Onel), lequel a organisé le scrutin présidentiel de 2000 remporté par le candidat de l’opposition, Me Abdoulaye Wade. Les travaux de la commission cellulaire mise en place en 2005 et dirigée par le Pr Babacar Guèye ont abouti à la création d’une Commission électorale nationale autonome (Cena).
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