COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE : Moustapha Guirassy espère plus de visibilité et de lisibilité

Le ministère de la Communication organise à Saly, un séminaire atelier de concertation sur la communication gouvernementale qui vise à élaborer un plan stratégique et consensuel. La rencontre, qui se termine aujourd’hui, a été ouverte hier par le ministre de la Communication. Moustapha Guirassy a bon espoir, à l’issue de ce séminaire, « que le gouvernement du Sénégal assurera à l’action publique une meilleure visibilité et une bonne lisibilité ».

A l’entame de son discours lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire de Saly sur la communication gouvernementale, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Moustapha Guirassy, est parti d’un constat important : « comme vous le savez, le gouvernement est souvent critiqué pour sa communication ». C’est pour pallier ces critiques que le ministère de la Communication organise ce séminaire sur la communication gouvernementale, réunissant conseillers en communication, journalistes de la presse publique et privée, structures intervenant dans le champ de la communication, etc. Après avoir constaté les critiques à l’endroit de la communication gouvernementale, M. Guirassy a énuméré les remarques et constats les plus évoqués par les citoyens à l’endroit de la communication du gouvernement jusqu’ici. Ces récriminations ont pour noms déficit d’information, la non maîtrise de l’information, la désinformation, la mauvaise circulation de l’information, sa mauvaise exploitation ou sa mauvaise gestion, l’inexistence d’une politique publique dans le secteur de l’information et de la communication, l’absence de coordination entre les ministères, l’utilisation inefficiente des médias d’Etat.

Face à ces constats, « les chantiers de la nouvelle politique de communication gouvernementale seront donc à la fois lourds et exaltants », estime Moustapha Guirassy. A l’issue du séminaire, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement espère que des « jalons indélébiles » seront posés pour l’avènement d’une nouvelle et véritable communication gouvernementale. « J’espère donc, à la suite de ce séminaire, que le gouvernement du Sénégal assurera à l’action publique une meilleure visibilité et une bonne lisibilité ». Moustapha Guirassy a aussi bon espoir qu’il y aura une communication mieux normalisée par la création d’un cadre organisationnel et institutionnel adéquat. A son avis, ce séminaire permettra au gouvernement de mieux accompagner, par une bonne communication, la conception et la mise en œuvre des plans nationaux et locaux de développement et pourra répondre efficacement aux besoins d’information et de communication de l’ensemble des segments de la communauté nationale.

Favoriser l’expression libre des couches sociales

Les attentes de Moustapha Guirassy concernent aussi la mise en place de systèmes d’information, de veille informationnelle et l’existence de voies de retour de l’information. C’est aussi l’occasion pour le gouvernement de favoriser l’expression libre de toutes les couches sociales en les impliquant dans les questions essentielles du développement (économie, éducation, santé, agriculture, élevage, etc.), ajoute le ministre de la Communication. Il espère aussi la mise à la disposition des conseillers en communication de méthodes et techniques de communication, l’identification des espaces de convergence entre les différents acteurs de la communication gouvernementale. A la suite de ce séminaire, il estime que le gouvernement « posera définitivement les bases consensuelles pour l’organisation de la communication gouvernementale aux plans structurel et stratégique ». Le ministre de la Communication a rappelé aux participants au séminaire que la communication gouvernementale, « même si elle est portée par le gouvernement, a pour finalité d’informer chaque citoyen sénégalais de la gestion publique : il a, en effet, le droit de savoir ». Dans des ateliers, les participants au séminaire discuteront de cadre institutionnel, de valorisation des actions du gouvernement, de l’idée d’une concertation nationale sur la presse.