Conférence de presse de la CPA contre promotion du plan Jaxaay - La bataille de Paris aura lieu au Palais Bourbon

Alors que les personnalités du Sénégal qui ont rallié Paris en provenance, qui de Dakar, qui du Golfe pour Abdoulaye Baldé et Karim Wade et qui d’autres sont venus de New York avec le président Abdoulaye Wade prenaient encore leur quartier à l’hôtel Radisson où est hébergé le plus gros de la troupe, l’opposition occupait le terrain en prélude à sa «grande journée de mobilisation» en marge de la remise du prix Houphouët Boigny au chef de l’Etat. Au menu, une conférence de presse introduite au siége du parti socialiste français rue Solferino dans le VII eme arrondissement par Cheikh Abdoul Khadre Cissokho et Me. Aïssata Tall Sall avec un renfort de taille, une voie bien connue en Afrique du temps de la splendeur du parti socialiste français au pouvoir M Guy Labertit, le monsieur Afrique sous Mitterrand et Jospin. D’une seule et même voix, les conférenciers se sont inquiétés de la situation du Sénégal et de l’état de dégradation de la situation des libertés au pays de Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf qu’ils évoquent avec fierté et regret.

Et selon des sources très introduites au sein du parti socialiste français, il n’est pas à écarter que des députés du PS interpellent aujourd’hui à l’Assemblée Nationale le Ministre français des affaires étrangères sur la situation du Sénégal comme pour faire écho au combat de leurs camarades de l’internationale socialiste. Ce serait un coup médiatique inespéré dans ce contexte de tension aussi en France. En effet, le gouvernement De Villepin sera au complet à l’assemblée nationale pour faire face à une motion de censure déposée par le Parti socialiste et soutenu par la gauche, et même une partie de la «droite» notamment l’UDF de François Bayrou qui a confirmé son intention de voter la motion de censure qu’il faut le dire, n’a pas beaucoup de chance d’être adopté, mais ce sera déjà cela de gagner que de pousser le gouvernement pris dans le tourbillon de l’affaire Clearstream, jusque dans ses derniers retranchements.

Et comme s’ils avaient senti la bataille médiatique basculer en faveur de l’opposition à la veille d’une journée de bras de fer et de démonstration de force entre l’opposition sénégalaise et le pouvoir du président Abdoulaye Wade en terrain neutre, des  commandos» sont montés au créneau. Ils ont pour nom Abdoulaye Baldé et Karim Wade, le duo de l’ANOCI. En lieu et place d’une tribune libérale, le duo avec sa suite de Ministres et de DG a investi le consulat du Sénégal à Paris où se tenait le lancement de la semaine de l’habitat sur initiative de MG Production de Moïse Ambroise Gomis. La réunion d’informations des Sénégalais de l’extérieur sur les projets immobiliers en vue au Sénégal s’est alors transformée en une grand messe libérale à grand renfort de troubadours chantant les louanges de Karim Meïssa Wade, avec des applaudissements nourris à chaque fois que le nom de Baldé ou Karim est débité par le maître de cérémonie, Moïse himself. Mais les socialistes n’ont pas dit leur dernier mot, et la bataille de Paris a déjà bien commencé. Et il ne serait pas étonnant d’avoir un remake de la bataille du palais bourbon, mais cette fois à l’intérieur même de l’hémicycle par personnalités politiques françaises interposées