La situation était tendue hier à Dahra Djolof où des échauffourées ont été notées. Ces affrontements ont fait plusieurs dégâts. Les commerçants ont attaqué la mairie et saccagé le véhicule du maire. Ils protestaient contre la hausse des prix des patentes. Au décompte, on a dénombré deux blessés dans les rangs des assaillants. Par contre, nous avons du mal à rejoindre l’édile Aly Saleh.
L’ambiance était indescriptible hier au niveau de la commune de Dahra Djolof. La mairie a été attaquée. Pis, elle est même saccagée. Les vitres volatilisaient sous les jets de pierres des manifestants très remontés contre la hausse des prix des patentes. Ils déversaient leur bile. Le véhicule du maire de la commune Aly Saleh a été méconnaissable. Il a été détruit au grand dam du personnel de la municipalité qui, impuissant, constatait les dégâts. Les barricades sont érigées dans les différentes artères de la ville en sus des affrontements notés entre manifestants et gendarmes. C’est une première dans l’histoire de cette ville où le décor est encore lugubre. Durant ces échauffourées, deux apprentis tailleurs ont été poignardés par les gardiens de l’hôtel de ville. Ces victimes ont été évacuées à l’hôpital de Dahra.
À l’origine de cette brouille, il y a l’Association des tailleurs de Dahra Djolof. Ces couturiers se sont rebellés suite à une hausse des prix des patentes en cette veille de fête de tabaski. Ils sont passés à 5.000 fcfa contre toute attente. Ces contestataires ont été rejoints par les commerçants, les menuisiers, les mécaniciens entre autres comme s’ils s’étaient passés le mot. Malgré tout, les deux principaux responsables des tailleurs estiment qu’ils sont prêts à tout brûler sur leur passage si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ces menaces sont prises au sérieux par les autorités. C’est la raison pour laquelle, le sous-préfet de la localité a décidé d’entamer des négociations en vue de décanter la situation pour éviter l’irréparable. Pour le moment, l’édile de la ville Aly Saleh est introuvable. Après les marchands ambulants de Dakar, les tailleurs de Dahra Djolof viennent d’étaler leur courroux. Ils n’entendent pas lâcher du lest à moins que le prix des patentes revienne à l’initiale
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