CORRUPTION SUPPOSÉE : « Ce n’est pas tout le monde dans la magistrature », selon la Cap 21 ...

La Convergence autour des actions du président de la République (Cap 21) a exprimé hier sa peine sur la crise que traverse la magistrature. Revisitant l’action des figures emblématiques qui ont marqué ce corps, elle a souhaité la non-généralisation dans l’appréciation faite à l’endroit de ses composantes.

La Cap 21 souhaite la non-généralisation dans l’appréciation de l’affaire de corruption qui secoue la magistrature. Parce que « ce n’est pas le corps des magistrats qui est aujourd’hui gangrené », selon son coordonnateur, le professeur Iba Der Thiam. « Il y a quelques magistrats qui ont commis des fautes. Ce ne sont pas les magistrats dans leur entièreté qui sont concernés. Cela est important puisque la magistrature est l’un des piliers sur lequel repose la République. Elle est l’un des derniers ressorts sur lequel nous pouvons nous retourner s’il n’y a plus rien à faire », a expliqué le Pr. Thiam au sortir de la réunion des leaders des partis membres de la mouvance présidentielle.

Tout en exprimant sa peine sur la crise née dans le secteur de la magistrature, le professeur Thiam a laissé entendre que ce corps d’élite s’incarne à travers des figures emblématiques : Isaac Foster, Kéba Mbaye, Ousmane Goundiam, Mathurin Diop, Ousmane Camara, Louis Guèye. Ces personnalités ont dirigé la magistrature de main de maître, de l’avis du professeur Iba Der Thiam qui ajoute que « certains de ces magistrats connaissent des difficultés de vie parce qu’ils étaient des hommes intègres, de droiture et d’honnêteté ».

Selon lui, tous ceux d’entre eux qui ont postulé à des fonctions internationales ont été nominés. « Aujourd’hui encore, le Sénégal compte des magistrats sur le plan latéral et multilatéral. Et ils se comportent de la façon la plus remarquable qu’il soit », a fait remarquer le vice-président de l’Assemblée nationale.

Iba Der Thiam plaide pour une protection de ce corps. Toutefois, il martèle : « s’il y a des fautes, entendons que le principe d’impunité ne peut s’appliquer à personne. Il est normal qu’on fasse des enquêtes, qu’on situe les responsabilités, qu’on sanctionne les personnes qui sont fautives ». Le professeur a ajouté : « il faut se garder de salir tout un corps parce que le Sénégal n’a pas intérêt à ce que sa magistrature soit traînée dans la boue. Ce serait une injustice ».

Le professeur Thiam souligne qu’il y a des magistrats qui font leur travail avec dévouement et compétence et qui n’ont jamais accepté d’être impliqué dans une affaire de corruption. Maintenant, a-t-il demandé, « le mécanisme de la clarification de cette situation pour la manifestation de la vérité a été déclenchée avec la mise en route de l’inspection de la magistrature ainsi que de la justice. Il faut leur faire confiance », a-t-il souligné.

Sur l’affaire des licences de pêche, le professeur Thiam a précisé que la question orale y relative a été posée au Parlement à la date du 21 juin 2004. Selon lui, cette question « n’a donc pas été posée pour régler une affaire ponctuelle, ni pour gêner un candidat à la présidentielle ».

La Cap 21 a aussi abordé la grève des enseignants. Le professeur Iba Der Thiam a salué « les efforts faits par l’État pour accompagner ce secteur ». C’est pourquoi il a fustigé la stratégie de la rétention des notes adoptée par les « grévistes ». Et demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités.

Les partis de la mouvance présidentielle ont, par ailleurs, condamné les bombardements de l’armée israélienne au Liban et exprimé leur solidarité au peuple palestinien et au monde arabe.