Le syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) est très soucieux de la protection des journalistes. Lors de la conférence de presse qu’il a tenue hier sur le lancement de la campagne de sécurité pour les journalistes, le Synpics a menacé de boycotter la couverture de la campagne électorale de toute formation politique dont les militants seront auteurs de violences sur des reporters dans l’exercice de leurs fonctions.
Source : Le Populaire
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) est décidé à barrer la route à ceux qui veulent porter atteinte à l’exercice du métier de journaliste, surtout dans ce contexte électoral. Le bureau dudit syndicat, qui faisait face à la presse, hier, veut créer une large concertation avec les journalistes pour peaufiner un système visant à boycotter les leaders politiques dont les militants vont s’en prendre à la presse. Dans ce dessein, la Secrétaire générale du Synpics, Diatou Cissé Badiane, a déclaré : « Nous allons travailler à installer la solidarité, en signant une sainte alliance pendant toute la durée de la campagne et du scrutin, et sur les modalités de mise en œuvre de ce boycott ». Plusieurs activités vont être menées pour rappeler les principes sacro-saints de la liberté de la presse. La Secrétaire générale du Synpics révèle que des cassettes audio seront distribuées dans les radios et télévisions pour rappeler aux uns et aux autres que « la liberté de la presse est le résultat des conquêtes démocratiques. Des caricatures symbolisant les intimidations et les menaces de mort contre des journalistes provenant de gens tapis dans l’ombre seront aussi diffusées dans les journaux ». Dans la même veine, des rencontres seront également organisées avec les chefs religieux et des partis politiques pour les sensibiliser et les engager à « transmettre des messages à leurs militants pour la protection des professionnels des médias ». Le Synpics compte, dans le même registre, rencontrer le ministre de l’Intérieur pour qu’il sensibilise ses éléments de sécurité afin de faciliter la tâche aux journalistes. Les menaces de mort, les attaques virulentes et les nombreuses tentatives d’intimidation de journalistes n’ont pas laissé indifférent le Synpics. À ce propos, Diatou Cissé Badiane avertit que sa structure a décidé de ne pas « laisser faire ou se taire, encore moins céder à la pensée unique ».
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