A Fatick, le vote a été autorisé jusqu’à aujourd’hui, à 1 heure. Cela sur ordre du préfet qui a demandé à ce que le bureau reste ouvert «jusqu’à épuisement des électeurs». Une violation flagrante du Code électoral. D’ailleurs selon Macoumba Koumé, le directeur de la Communication à la Direction générale des élections (Dge), la prorogation du scrutin ne peut excéder 0 heure. Alors le vote de ce bureau sera-t-il validé ? Aux instances habilitées de répondre, à moins…
Le Bureau de vote Numéro 1 du Centre Thierno Mamadou Sall de Fatick a battu tous les records de longétivité en matière de durée de vote. Figurez-vous que dans ce centre, où comme par hasard a voté le Premier ministre, Macky Sall, le président de ce Bureau a prolongé les opérations de vote jusqu’à…01 heure du matin. Allant plus loin que l’arrêté du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ousmane Ngom, qui fixait exceptionnellement la fin du vote à 22 heures.
Interpellé par rapport à cette prolongation… prolongée, Macoumba Koumé, le directeur de la Communication de la Dge (Direction générale des élections), a été un peu plus clair : «Si le ministre de l’Intérieur a demandé à l’autorité administrative, qui est souveraine, de prolonger les opérations de vote, c’est parce que c’est une prérogative qu’il tient du Code électoral qui fixe l’horaire du vote de 8 heures à 18 heures. Mais selon les circonstances, l’autorité administrative peut proroger l’horaire de vote jusqu’à 0 heure, et personne ne peut s’y opposer, parce que c’est à 0 heure que la journée de vote se termine. Maintenant ce qu’on ne peut pas faire c’est aller au-delà de 0 heure, parce que si c’est le cas on sort de la journée de vote.»
Du coup, et face à ce cas exceptionnel qui viole les dispositions énumérées par M. Koumé, la Commission nationale de recensement des votes devrait, en toute logique, annuler le procès verbal de ce bureau de vote.
Par rapport au vote des militaires dont on a peu fait cas hier lors des dépouillements, le directeur de Communication de la Daf explique que ce sont les mêmes membres de ces bureaux de vote qui font le travail de dépouillement. «Les membres, représentants de l’administration et ceux des candidats, qui avaient conditionné l’urne lors du vote des militaires, et qui avaient signé sur la fiche scellée, ce sont ces mêmes membres qui réceptionnent l’urne à la fin des opérations. Les présidents départementaux viennent avec les urnes des militaires qui ont été posées dans les bureaux. Ils enlèvent le scellé et mélangent l’ensemble des enveloppes de sorte qu’à partir de ce moment on ne saura plus pour qui les militaires ont voté ; parce que les enveloppes des militaires se confondent avec celles des civils. Après ils dépouillent et donnent les résultats.»
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