Statuant hier sur les propositions faites par le Président Macky Sall sur l’Acte 3 de la décentralisation, la Convention démocratique Bokk gis-gis a indiqué être pour la tenue des élections locales à date échue. Un paradoxe dans la démarche initialement adoptée.
La formation politique Convergence démocratique Bokk gis-gis, qui fait partie des rares partis de l’opposition à avoir pris part à la concertation avec le président de la République mardi dernier sur l’Acte 3 de la décentralisation, a émis des réserves sur cette réforme et les effets que celle-ci engendrera, notamment le report des élections locales. A l’issue de la réunion du comité directeur de ce parti hier, le porte-parole du jour Bécaye Diop a indiqué : «Bokk gis-gis n’est pas pour un report des élections locales».
Avant de poursuivre : «Nous sommes pour le respect du calendrier républicain. On peut faire une réforme en respectant le calendrier républicain (…). Ce qui saute à l’œil, c’est que nous nous retrouverons au mois de juin en cas de report, ce qui coïncide avec la période des pluies dans certaines zones et les populations ne pourront pas voter. C’est trop enfantin ! Nous pensons qu’il faut différer la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation et tenir les élections à date échue». Une déclaration qui ne cadre pas avec la démarche que les camarades de Pape Diop avaient adoptée mardi dernier en se rendant à l’appel du chef de l’Etat alors que la majorité de l’opposition a boycotté.
Corrigeant cependant ce paradoxe, Bécaye Diop recadre le débat : «Nous sommes une opposition républicaine. Nous ne sommes pas là pour jeter des pierres. Quand le Président nous convie à une rencontre, nous nous y rendons».
Quant à la réforme dite Acte 3 de la décentralisation, Bokk gis-gis ne l’approuve pas. D’ailleurs le porte-parole du jour, Bécaye Diop, pense qu’il y a «trop de réformes dans ce pays et il y en a qui n’aboutissent pas».
A l’en croire, «Il aurait été plus simple que nous évaluons ce que nous avons : la loi de 1996. Elle a certaines insuffisances, on aurait pu les évaluer et de manière consensuelle voir comment les corriger. Sinon, on risque de faire table rase de tous ces acquis». Une position que partage son camarade de parti Daour Niang Ndiaye, qui n’approuve pas la communalisation universelle. Selon l’ancien maire de Pikine, ce qu’il faudrait c’est revoir «la fiscalité locale, appliquer la fonction publique locale qui a déjà été votée et, enfin, faire une péréquation de la Tva afin de permettre aux collectivités de s’autofinancer».
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3 Commentaires
Atypico
En Octobre, 2013 (14:19 PM)Alphadix
En Octobre, 2013 (17:46 PM)dans ce cas pas besoin de se précipiter! Tenons les élections à date échue et prenons le temps de terminer l'Acte 3 avant les locales suivantes(dans cinq ans)!
Nikos
En Octobre, 2013 (18:25 PM)Qui défend t on avec cette prise de position?
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