Le secrétariat permanent de la Ligue démocratique, mouvement pour le parti et le travail (Ld/mpt) s’émeut de « l’attitude passive du pouvoir en place face aux nombreux maux qui gangrènent notre pays ». Selon les camarades de Abdoulaye Bathily, « pour masquer son échec patent dans tous les secteurs de la vie, le régime s’engage dans une vaste campagne d’intimidation en direction de l’opposition avec l’arrestation arbitraire du chargé des Affaires économiques du Pit et la convocation de Amath Dansokho ».
La Ld/Mpt est encore montée sur ses grands chevaux pour condamner vigoureusement les « pratiques rétrogrades du pouvoir en place ». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les camarades de Abdoulaye Bathily étouffent de rage. Car, se désolent-ils : « au moment où notre pays vient de bénéficier de l’effacement de sa dette, le régime libéral engage le pays dans un nouveau cycle d’endettement pour des opérations de prestige comme le prêt de 17 milliards de nos francs récemment signé avec le Koweït au profit de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique logée à la Présidence de la République et gérée par le fils du chef de l’Etat ».
Cependant, le peuple ne doit pas s’en émouvoir, car, fait remarquer la Ld/mpt : « les besoins élémentaires des populations en eau potable, énergie et santé ne constituent guère des priorités pour le gouvernement libéral ». Pour preuve : « le monde rural est secoué par une crise sans précédent. Le bradage des récoltes dans les loumas et l’avarie des graines déjà constatée chez la plupart des producteurs se passent aujourd’hui de commentaires ». Et, de l’avis des amis de Abdoulaye Bathily, le pire est à venir, car, « la famine sera inévitable dans le bassin arachidier dans les prochains mois ».
À cette situation « chaotique », s’ajoutent : « la crise énergétique, celle des Industries chimiques, de la Sonacos, les menaces sur d’autres grandes entreprises, la dégradation continue du climat social sur fond de campagne électorale permanente et dispendieuse », soulignent-ils. Et d’ajouter : « pendant ce temps, le régime en place assiste passivement à la dégradation de la situation à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Le pouvoir doit prendre des mesures immédiates en rapport avec son homologue pour mettre un terme aux initiatives malheureuses qui menacent le processus de paix en Casamance et mettent en danger la stabilité de toute la sous-région ainsi que la sécurité des populations ».
Pour la Ld/mpt, au lieu de prendre à bras le corps les différents maux qui assaillent notre pays, le pouvoir s’est lancé dans une vaste campagne électorale sur fond d’incurie généralisée en matière de politique économique. Pis, « empêtrées dans un échec patent de leur règne, les autorités exercent un harcèlement sur l’opposition. Car, l’arrestation du chargé des questions économiques du Pit, et la convocation à la Division des investigations criminelles, du leader de son parti, Amath Dansokho, constituent les dernières manifestations en date des dérives antidémocratiques », conclut-elle.
0 Commentaires
Participer à la Discussion