Les problèmes qui secouent le Sénégal dépassent le cadre du dialogue opposition et pouvoir. Tel est le sentiment des animateurs du Front Siggil Sénégal qui rencontraient hier, le Mouvement Social de l’historienne Penda Mbow. Pour eux, seules les assises nationales qui n’excluent aucun segment de la société, peuvent être salutaires pour le pays. Du coup, opposition et pouvoir n’émettent pas sur la même longueur d’onde, en ce qui concerne la hiérarchisation des priorités. Le camp présidentiel semble, à ce stade, accorder beaucoup plus de crédit au dialogue opposition/pouvoir. Quant au Front siggil Sénégal, il estime que les problèmes que traverse notre pays sont tels, qu’il faut envisager des assises nationales. Dialogue de sourds qui va au-delà de la simple sémantique. Ce qui oppose ces deux entités est dans la finalité du mode d’échanges (dialogue/Assises).
Ce que veulent les représentants du « Front Siggil Sénégal » dépasse, de l’avis du porte-parole du jour de ladite structure, Massène Niang du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), le cadre du simple dialogue national qui mettrait en scelle opposition et pouvoir. « Nous avons dépassé le dialogue opposition/pouvoir. Nous n’excluons aucun segment de la société. Ces assises nationales constituent une affaire de tous », a-t-il déclaré hier, mercredi 22 août au sortir de la rencontre avec le Mouvement Social de l’historienne Penda Mbow. Le porte-parole de l’opposition répondait ainsi, sans le citer, au Pr Iba Der Thiam qui a déclaré dans un entretien accordé à notre journal, dans son édition du mercredi 22 août, que « ceux qui dirigent le pays doivent…répondre à l’appel de l’opposition ».
En effet, le Front « Siggil Sénégal » qui regroupe des formations dites « significatives » de l’opposition a d’abord informé Penda Mbow et les membres de sa structure de la nécessité de tenir des assises nationales autour des questions qui préoccupent le pays. L’argument brandi est que le pays est bloqué économiquement, politiquement et socialement. Par conséquent, selon Massène Niang du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), porte-parole du jour, les forces vives de la nation doivent se retrouver, échanger sur ces grandes questions.
Il rapporte que l’historienne Penda Mbow a entièrement adhéré à leur projet, puisqu’elle reconnaît que le pays est bloqué et qu’il y a nécessité de poser le débat pour sortir de cette situation. Seulement, la patronne du Mouvement Social estime que tout ceci doit se faire sur des bases consensuelles. Consensus autour de l’élaboration des termes de références des assises nationales, sur ses modalités d’organisation et des solutions de sortie de crise.
Penda Mbow a beaucoup apprécié, rapporte le porte-parole du « Front Siggil Sénégal », le fait d’associer toutes les organisations de la société civile. Car jusque-là, seules les organisations traditionnelles de la société civile étaient interpellées sur des questions qui intéressent souvent toutes les forces vives de la nationale.
Par ailleurs, le « Front Siggil Sénégal » rencontre ce jeudi 23 août, à partir de 16h, le Collectif des ONG de la Société civile sénégalaise (Congad) au siège de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), à Amitié 2. Et demain, vendredi 24 août, le Front Siggil Sénégal va échanger avec les transporteurs autour de la nécessité de tenir ces assises nationales pour « sauver » le Sénégal. La Bourse du travail de Dakar, sise avenue Lamine Guèye, servira de cadre pour abriter cette rencontre.
Rappelons que le Front Siggil Sénégal a rencontré le Forum Civil, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), la Fédération nationale des boulangers du Sénégal et l’Unacois, entre autres.
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