À ceux qui avancent que la cérémonie tenue jeudi dernier est un acte d’allégeance des membres du gouvernement au président de la République, le ministre d’État ministre de l’Économie maritime, par ailleurs Secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), donne raison et s’en enorgueillit.
Source Le Populaire
Invité, hier, de l’émission « Opinions » de Walf Fm, Djibo Kâ s’est longuement expliqué sur la cérémonie de prestation de serment des ministres du gouvernement. « J’ai entendu dire que c’est un acte d’allégeance. Mais oui ! Les ministres doivent faire acte allégeance, aussi de loyauté, au président de la République et au Premier ministre ». Cependant, le leader de l’Urd s’empresse de préciser que « ce n’est pas une question d’allégeance royale, c’est une allégeance de fidélité à la première Institution de la République. Sans laquelle fidélité aucune action ne peut être pérenne ». Et à ceux qui battent en brèche les fondements juridiques de ce serment, Djibo Kâ promet une loi qui donnera une plus forte autorité à ce serment. « Mais déjà, le décret présidentiel a une autorité incontestable. C’est pourquoi les gens ne doivent pas dire que c’est en dehors de tout texte réglementaire ou légal. C’est tout à fait le contraire ». Poursuivant sa justification de ce serment qui participe à « aider les ministres eux-mêmes », M. Ka sous-entendu qu’un réel problème de conservation des secrets d’État se pose présentement au sein de l’Exécutif : « nous sommes tous issus de cursus différents. Nous ne sommes pas formatés de la même façon. Nous n’avons pas des itinéraires identiques. Nous sommes ensemble, mais différents. Ce que nous avons en commun, c’est l’Etat, c’est la République. C’est pourquoi nous devons les protéger, les défendre, en tout temps et en tous lieux. Si, ce que vous décidez ensemble, en Conseil des ministres, en Conseil interministériel, dans des audiences en tête-à-tête avec le chef de l’Etat, Monsieur lambda le sait, ce n’est plus la peine, vous n’avez plus d’Etat. Le secret d’Etat, on peut couper votre tête, il faut (le) conserver, aller dans la tombe avec. Lorsque vous dépouillez l’Etat de ses attributs et de ses oripeaux qui sont ses mythes, vous le mettez à nu. Si vous le mettez à nu, c’est la République que vous avez agressée. C’est pourquoi je souhaite que ceux qui l’incarnent au plus haut niveau, surtout à côté du président de la République qui en est l’incarnation juridique et politique, prennent conscience, sur le plan moral et éthique, de ce que c’est que la République et l’Etat ».
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