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Politique

Doudou Sarr président de l'Urd/Fal :« Wade a accepté le gouvernement d'urgence nationale »

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Doudou Sarr président de l'Urd/Fal :« Wade a accepté le gouvernement d'urgence nationale »

"L'apôtre" du "Gouvernement d'urgence nationale" est catégorique : le chef de l'État a, par deux fois, approuvé sa proposition. Enclenchant du coup des réactions hostiles. Doudou Sarr révèle encore, que du temps où il était aux affaires, il avait tenu à ne pas serrer la main à l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Il n'aime pas le moment choisi pour faire voter les militaires. Le gouvernement de l'alternance serait passé à côté de son mandat. L'opposition ne poserait pas les vrais problèmes, l'Urd/Fal se présentera aux législatives. Doudou Sarr avance également que la plupart des Sénégalais n'ont pas confiance en notre système politique, encore moins en celui électoral. Il plaide d'ailleurs pour le report du prochain scrutin. Second jet d'un Entretien.

Comment fonctionnera le gouvernement d'urgence nationale, que vous ne cessez plus d'agiter ?

Gouvernement d'urgence nationale veut dire : il y a des hausses du prix des denrées, mais ce sont des hausses faibles. Mais, elles sont plus durement ressenties qu'avant. Pourquoi une hausse de 10 francs à l'unité est plus durement ressentie qu'une hausse de 100 francs hier ? Cela veut dire que le mécontentement n'est plus latent. Vous n'avez pas en face de vous un responsable politique qui a peur, mais qui est alarmé. N'attendons pas qu'il y ait la catastrophe pour dire qu'il y a problème. Faisons une comptabilité macabre. Est-ce que les morts de l'océan Atlantique, de la mer Méditerranéenne et du désert du Sahara n'ont pas fait plus de morts que le bateau « Le Joola » ? C'est malheureusement fort possible. Alors, si l'Urd/Fal en parle en insistant, c'est que nous avons fait un autre constat. Nous ne pensons pas que notre opposition harcèle le gouvernement de propositions positives dans ce domaine-là. Nous avons vu l'opposition harceler le gouvernement sur le fichier électoral, sur les questions électorales, mais jamais sur les questions urgentes que sont l'emploi pour la jeunesse, le pouvoir d'achat. Nous ne pouvons plus offrir à notre pays les solutions d'avant. Mais, nous avons étudié ce que l'opposition a proposé, et nous avons été déçu. Nous constatons aussi que le gouvernement de l'alternance ne prend pas la mesure des problèmes. Faudrait-il continuer à créer 30.000 emplois par an, sur plus de 100.000 demandeurs ou ne faut-il pas élaborer des solutions pour créer le niveau d'activités, qui stoppent pour le moins le chômage, qui fassent que le stock actuel de chômage ne s'agrandit pas ? Ne faudrait-il pas aussi élaborer des solutions d'urgence pour que le Sénégalais d'aujourd'hui, consomme, comme tout être humain, ce qui doit être consommé en 2006 ? C'est valable pour les habitants des villes comme pour nos parents des campagnes. Cela veut dire qu'il faut que nous commencions à négocier, non pas dans l'absolu, mais sur les clefs de répartition. Cela veut dire qu'avant de fixer le prix du kilo d'arachide, de préférence avant la campagne, que le paysan puisse choisir librement s'il veut de l'arachide ou d'autres choses, et non pas à la fin. Si nous procédons ainsi, nous ne payerons jamais au juste prix au paysan, quel que soit le produit qu'il cultive. Il faut que nous ayons la culture du juste prix.

À vous entendre parler, on a l'impression que le régime de l'alternance est passé à côté de son mandat.

Vous avez raison. Le régime de l'alternance n'a pas réussi son mandat.

Qui seront les animateurs du gouvernement d'urgence nationale ?

Ce gouvernement d'urgence nationale repose sur la réalité politique et sociale du Sénégal d'aujourd'hui. De l'élection de 1978 jusqu'aux dernières élections, le nombre de Sénégalais, âgés de 18 ans et plus ne participant pas aux élections, a toujours été majoritaire. Mais ces résultats récurrents de chacune de ces élections, qu'il s'agisse de la présidentielle et des législatives, ont toujours été occultés. Cela signifie qu'une majorité, de plus en plus importante de Sénégalaises et de Sénégalais, ne fait confiance ni à notre système politique ni à notre système électoral. Mais ces Sénégalais, on les rencontre dans les associations, dans les centrales syndicales, rurales et urbaines, dans les administrations. Ces Sénégalais ne sont pas des inconscients ou même des attardés. Nous n'avons pas plus l'intelligence du Sénégal qu'eux. Cela signifie que le gouvernement d'urgence nationale est assis sur la concertation nationale. Mais la concertation nationale signifie que moi responsable politique, je n'ai pas plus de voix que vous journalistes. Cela signifie que contrairement au dialogue politique et au pacte républicain, ces 70 % de Sénégalais qui ne votent jamais, seront représentés par les organisations dont ils se sont librement dotés ; à égalité avec les partis politique. Cela veut dire que si ces Sénégalais représentent 70 % des Sénégalais, les partis politiques sont minoritaires. Cela veut aussi dire que ces Sénégalais peuvent être majoritaires dans le gouvernement d'urgence nationale. Parce qu'ils sont porteurs des revendications quotidiennes des Sénégalaises et Sénégalais.

Est-ce à dire qu'il y aura plus de membres de la société civile que de politiques dans le type de gouvernement que vous prêchez ?

Je ne sais pas ce que vous appelez membres de la société civile. Mais il est clair que dans ce type de gouvernement, il y aura plus de représentants syndicaux, des organisations de pêcheurs, d'éleveurs, de cultivateurs, d'artisans, de commerçants, d'hommes d'affaires, d'étudiants, de jeunes.

Pensez-vous que Wade est prêt à se plier à une telle exigence ?
Je vais vous surprendre : il a répondu oui à deux reprises.

Où se situent alors les blocages ?

Des secteurs du pouvoir, que je caractériserais comme étant de culture autoritaire fascisante, ont vu notre proposition comme étant subversive à leur égard. Parce qu ‘il est vrai qu'un véritable gouvernement d'urgence nationale, un gouvernement de mission pour l'emploi, le pouvoir d'achat et contre la prédation, ne regardera pas à l'appartenance politique pour mettre tout coupable en prison. Ce gouvernement ne sera complaisant à aucun parti. Parce qu'il ne sera établi que sur le mandat relatif à l'emploi, le pouvoir d'achat et à la lutte contre la prédation. Ces secteurs ont déclenché une contre-offensive contre notre système. Jamais, depuis que je suis entré en politique, je n'ai vu célébrer des contre-valeurs. J'ai été très surpris et choqué pour le peuple sénégalais. Je prends tout le monde à témoin, de voir faire l'apologie du vol, de me voir reprocher de n'avoir pas volé. C'était à l'occasion d'une réunion de secrétariat politique au sein de l'Urd/Fal. Des camarades politiques, en évaluant mon action politique, m'ont qualifié de naïf. Parce que, je n'ai pas volé. Parce que, je ne sais pas ce que c'est le vol, le détournement et surtout les prébendes

Peut-on connaître ceux qui faisaient l'apologie du vol ?
Je ne suis pas rentré en politique comme cela se fait au Sénégal. Je ne suis pas de ceux qui font des communiqués, pour comprendre les revendications de notre peuple. J'ai participé à toutes les luttes du pays.

Mais jusque-là, vous n'avez pas encore donné le nom de celui qui vous reprochait de ne pas voler comme tous les autres Sénégalais ?
Je pense que le temps n'est pas encore venu de le dire.

Certains Sénégalais estiment que vous êtes devenu très critique, parce que vous avez été chassé du gouvernement.
Dès que je suis sorti du gouvernement, on m'avait proposé cinq sociétés. Mais, j'ai pensé que le président de la République ne me devait strictement rien. Il est de sa génération, nous sommes de la nôtre. C'est plutôt notre génération qui doit à la sienne. Il me semble que le problème était posé en terme de « déllo ñdoukël » (un retour d'ascenseur). J'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire de donner une réponse à ces cinq propositions de direction générale de société, comme on disait, de rang ministériel. Ce ne sont pas mes termes, mais ceux des proposants. J'ai préféré allé voir ailleurs. Je vais même vous révéler que lorsque j'étais à Dakar, je faisais le tour des cabinets pour pouvoir continuer, pour ne pas perdre la main, mais mes confrères ont tous refusé.
Il m'est arrivé de me chamailler avec certains, pour que d'autres entrent au gouvernement. En plus, un poste ne se limite pas à celui de ministre. Il y a beaucoup d'autres postes pour servir l'Etat. Ou alors, nous aurions la patience trop longue.

Est-ce à dire que ce gouvernement d'urgence nationale prendra en charge le dossier sur le report des élections ? En d'autres termes, pensez-vous qu'il est nécessaire de reporter les élections ?
Je me méfie des élections qui viennent. Je suis un peu effrayé d'aller aux élections, dans les conditions actuelles. À quoi servirait, d'aller aux élections, si la majorité des Sénégalais en âge de voter, ne votent pas ? À quoi servirait, d'aller aux élections avec des risques de boycott d'une partie de la classe politique ? À quoi servirait d'aller aux élections, si par avance le résultat est rejeté par des secteurs significatifs de la classe politique ? À quoi servirait d'aller aux élections si, comme en 1988 ou en 1993, nous devions avoir des mois de paralysie ? En ces années-là, nous avions perdu, par jour, 350 millions de francs, non dévalués. Et ceux qui faisaient ces comptabilités nous prévenaient, et nous expliquaient qu'il ne s'agissait pas d'une comptabilité exhaustive. Nous devons faire très attention ! Il y a des secteurs de l'économie qui sont en jeu. Il ne s'agit pas d'un amusement, mais d'organiser les élections dans des conditions démocratiques. Il ne faut pas avoir honte de reporter la date. Des élections transparentes reportées valent mieux, pour le Sénégal, que des élections mal organisées, tenues à bonne date. Dans une atmosphère de défiance absolue.

Est-ce à dire que si les élections étaient organisées à la date indiquée, il y aurait des problèmes ?
Je constate que si on fait le constat de tous les candidats de février 2000, élus et non élus, ils ne représentent que 30 % du corps électoral potentiel. Je constate que les 7/10 restants s'intéressent à la gestion de la cité. Et ceux qui ne votent pas, votent quand même. Et c'est cela le vote majoritaire. Voilà 30 ans que nous faisons semblant de ne pas voir ce vote majoritaire. Pour moi, des élections démocratiques, ce sont des élections où ces Sénégalais là qui ne font plus confiance aux élections fassent confiance à leur système électoral et participent au vote. Pour moi, le résultat d'une élection démocratique, est, par avance, accepté par tous les acteurs. L'une des actions de ce gouvernement d'urgence nationale est de restaurer ce cadre.

Est-ce aussi à dire que ce projet de loi relatif au 1/4 bloquant, que la majorité veut déposer sur la table de l'Assemblée nationale, relève d'un faux débat pour vous ?
Cette affaire règle le problème dans un cadre purement politicien et électoraliste. Il y a des pays où il n'y a pas de 1/4 bloquant : si nous étions en Angleterre, Abdou Diouf aurait été élu depuis le 27 février 2000. Donc, il s'agit plutôt de culture démocratique. Mais pour moi, cela ne règle pas le problème majeur de la majorité des Sénégalais. Il faut que la classe politique mérite la confiance des Sénégalais.

Wade a innové, en décidant de faire voter les militaires. Que pensez-vous de son innovation ?
La manière dont la question a été introduite par les politiques est mauvaise. Je suis de ceux qui, tout le temps, ont été favorables au vote de tous les Sénégalais et de toutes les Sénégalaises. Le militaire, pour moi, est un citoyen sous uniforme. Seulement, on ne change pas les modalités d'un scrutin, à quelques mois du vote. Ce ne se fait jamais ! Tout changement doit se faire en dehors des élections. Cela n'aide pas à restaurer la confiance à la classe politique.

La situation actuelle est-elle similaire à celle de 2003, qui vous avait amené à théoriser le "coup d'Ètat rampant" ?
Si on nous avait écouté à temps, à l'époque, la nature du gouvernement aurait changé. Notre problème n'est pas de réunir des partis dans une salle et de négocier. Mais de prendre acte d'une situation et de mettre en place un gouvernement, qui correspond à cette situation. Le gouvernement d'urgence nationale n'est pas un gouvernement naturel. Il correspond à la situation. Ce sera un gouvernement de remise à niveau. C'est créer 200 mille emplois, désendetter les familles sénégalaises, donner plus de pouvoir aux syndicats dans les organisations sociales.

On dit que l'ancien Premier ministre pourrait repartir en prison. Partagez-vous cette idée ?
J'ai entendu parler de cette question. D'abord, je ne vois pas les divergences fondamentales, sur la manière de gérer le pays, qui oppose l'ancien Premier ministre et le président de la République. Pour moi, politiquement, cette séparation a toujours été une énigme. En ce qui concerne le dossier des chantiers de Thiès, appliquons la loi sur l'enrichissement illicite, non seulement à Idrissa Seck, mais à tous les nouveaux riches depuis le 19 mars 2000 et qui ont occupé des fonctions. En ce qui concerne les chantiers de Thiès, menons le travail jusqu'au bout. Et ce travail n'a pas été évalué.

Vous pensez à l'Ige ?
Je pense notamment à l'Ige. Mais, comme au Sénégal, on n'a pas le respect des métiers, tout le monde est auditeur et tout le monde est expert-comptable. Mais un travail sérieux a été fait. Alors, tirons les conclusions après son évaluation. Encore, ce n'est pas à quelques mois des élections que le dossier doit être ouvert. C'était depuis le début qu'il fallait le faire. Il n'aurait jamais dû être fermé. Sauf sur la base de conclusions claires. Soit qu'on n'a rien à lui reprocher, soit qu'il doit rembourser éventuellement des sommes dont il aurait bénéficié. J'ai été surpris que des experts, autoproclamés, aient dit qu'un Premier ministre ne signe pas. Eh bien, un ministre non plus ne signe pas. Le fait qu'un ministre ne signe pas, n'est pas un argument.

Aziz Sow et d'autres vous ont quitté. Six ans après, un nouveau parti se crée dans vos flancs. A ce rythme, ne craignez-vous pas la mort politique de votre formation politique, pour ne pas dire la vôtre ?
Un ministre a pronostiqué la mort historique de l'Urd/Fal. Curieusement d'ailleurs, à l'époque, quelqu'un s'était alors fait dire qu'il n'était pas mandaté pour le faire. Nos camarades d'ajouter que nous ne serions pas membres du gouvernement, si ce ministre d'Etat l'était. Pour être clair sur cette question, Aziz Sow, Ibrahima Mbaye, Moustapha Sow et d'autres, sont partis sur des bases d'absolue clarté et d'absolue loyauté. Ils ont pensé que pour servir le pays, il valait mieux le faire au Pds. Je ne me vois pas militant du Pds, encore moins sympathisant du Pds. Je peux cheminer avec le Pds comme avec d'autres partis. Parce que nous n'avons pas le même projet de société. La real politique ne va pas jusqu'à m'amener à mettre mon drapeau dans ma poche.

Bien que vous ne soyez pas chaud pour l'organisation des élections à la date indiquée, le cas échéant, iriez-vous aux élections sur votre propre bannière ou sur une autre liste ?
Comme son congrès l'a dit, et comme le secrétariat l'a traduit, l'Urd/Fal ira aux élections. Mais nous ne pouvons pas rejeter toute entité, qui partagerait avec nous la position relative au gouvernement d'urgence nationale. Ce serait politiquement incompréhensible. Et nous ne confondrons pas les camps qui ne sont que deux : celui du peuple Sénégalais et celui qui l'exploite ou qui sert ses exploiteurs. Cela ne peut pas être la Cap 21d'une part et la Cpa de l'autre. Ce sont des entités tout à fait respectables. Et d'ailleurs, il y a des allers-retours entre les deux entités. Il y a des chances que nous allions aux élections législatives, dans l'unité, avec tous ceux avec lesquels nous partageons les diagnostics. Quelle que soit leur origine. Le problème ne se pose qu'aux présidentielles où nous aviserons. Il s'agit de vous adresser à un parti, qui a des positions sur les réformes institutionnelles. Pour nous, l'essentiel du pouvoir doit être au Parlement et le Premier ministre doit être responsable devant l'Assemblée nationale et beaucoup de responsables partagent cette position.

Vous n'avez pas donc peur de la caution ?
Beaucoup de Sénégalais m'ont dit de ne pas avoir peur de la caution. Même des responsables politiques en font partie.

Idrissa Seck est-il dans ce lot ?
Non. Je n'ai jamais eu de relation de ce genre avec Idrissa Seck. Je vais même vous faire une révélation dont je ne suis pas du tout fier. C'est qu'au moment où personne encore ne combattait Idrissa Seck, je ne lui ai jamais serré la main, même quand le protocole de la République me l'imposait. Parce que pour moi, il était engagé dans un processus de coup d'Etat.

Depuis le début de l'entretien, on entend parler que de l'Urd/Fal. Est ce à dire que c'est le seul parti auquel vous vous identifiez ?
Seul le congrès de l'Urd/Fal peut tuer l'Urd/Fal. Et cette instance ne s'est pas encore réunie. Nos instances ont le droit et de devoir de faire toutes les propositions qu'elles jugent nécessaires. Je fais partie de ceux qui ont voté Nouveau parti (Np), mais je n'étais pas informé…

Comment pouvez-vous voter, sans pour autant être informé ?
Écoutez, quelqu'un qui n'est pas informé ne sait pas qu'il n'est pas informé.

Toujours président de l'Urd/Fal ?
Je n'étais pas au courant qu'on faisait le tour du Sénégal en disant : « je vais créer mon parti ».  Je vous assure que je ne savais rien. Notre première Convention avait pris la décision d'un changement d'appellation, sans donner d'indication.

Le coup d'Etat a-t-il rampé depuis lors ?
Pourquoi ne posez-vous pas la question au secrétariat du parti ?



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