Passé le coup de semonce qu’ils ont reçu dans l’affaire Idrissa Seck (qui a recouvré la liberté malgré eux), les faucons du palais ont repris du poil de la bête. Les récentes « frasques » de certains responsables de l’opposition les ont convaincus de la nécessité de faire front derrière le Président Wade. Et selon des sources basées au palais, les durs du régime qui ont juré la perte de Jean Paul Diaz, ont braqué leur viseur sur Abdoulaye Bathily. Le leader de la Ld n’a qu’à se tenir. Jusqu’où iront les ultras du régime ? C’est la question que nombre d’observateurs de la scène politique sénégalaise se posent désormais face au raidissement constaté chez certains proches de Wade, qui ont juré la perte des « opposants politiques véreux et des journalistes pernicieux ». Leur préoccupation est d’autant plus fondée que la machine judiciaire déjà sérieusement malmenée par l’imbroglio politico-judiciaire de l’affaire des chantiers de Thiès, a décidé de reprendre du service. Avec la convocation tous azimuts de leaders de l’opposition et de journalistes, au tribunal correctionnel ou à la division des investigations criminelles. Et si l’on en croit des informations en provenance du palais, les « faucons » sont en train de reprendre l’initiative. « Nous avons décidé de faire respecter l’Etat de droit, quitte à demander l’emprisonnement de Jean Paul Diaz qui a ouvertement défié la loi », affirment nos sources. Lesquelles ne s’inquiètent pas outre mesure pour l’« image du Sénégal à l’extérieur ».
Pour montrer leur détermination et leur volonté d’en découdre avec leurs adversaires, les irréductibles du palais promettent le « pire » au numéro 1 de la Ld. Abdoulaye Bathily est invité à tempérer ses « attaques contre Wade, sa famille et les institutions de la République ». Reste à savoir si le président de la République qui a réitéré sa volonté de dialoguer avec l’opposition, va suivre les durs de son camp et croiser le fer avec elle.
Dans tous les cas, la deuxième nuit passée par Jean Paul Diaz à la police du commissariat du Port peut être interprétée comme un signe de durcissement du régime de Wade.
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