Les nostalgiques d’un compagnonnage entre Me Wade et Idrissa Seck risquent de ne plus se régaler de cette entente. Les négociations entre les deux hommes ont buté sur un écueil insurmontable : le cas Karim Wade.
Le mystère qui enveloppait le contenu des négociations entre Wade et Idrissa Seck est percé. Maintenant, il n’y a point de doute : «La rupture est consommée entre les deux hommes», jurent des sources bien au fait de cette affaire. Le clash est intervenu à la suite de la dernière audience du 17 juillet dernier entre le Secrétaire général du Pds et son ancien N°2. Une rencontre qui avait précédé la réunion du Comité directeur du Pds lors de laquelle Me Wade avait informé ses ouailles de sa décision de réformer le Pds. Des informations recoupées à différents niveaux, c’est le cas Karim Wade qui s’est invité dans les débats, plombant du coup les négociations.
Pourtant, confessent des sources, le président de Rewmi avait montré sa disponibilité, à quelques réserves près, à intégrer le grand parti ébauché par Wade. Mais, c’est la remarque de ce dernier qui abrège les discussions qui n’ont duré que 45 minutes. Des sources rapportent ce que Me Wade a dit à Idrissa Seck : «Il faut d’abord régler ton problème avec Karim. Il a dit qu’il ne militera jamais dans un parti où tu es responsable, de même qu’il ne siègera pas dans un même gouvernement avec toi. Alors, allez aplanir vos divergences et revenez ensemble pour me dire que tout est fini. Après on finalise le reste.» Cette invite de Me Wade met fin aux négociations, compte tenu de la détermination de Idy à ne jamais se rabaisser à ce niveau. C’est après la rencontre que le maire de Thiès a fait le compte-rendu de l’entretien à un de ses proches. Avant de lui faire part de sa volonté de continuer le combat au sein de Rewmi, son parti, qu’il compte renforcer, du reste.
Selon nombre d’observateurs, la tournure prise par les évènements est à la base de nouvelle attitude des responsables de Rewmi. Ces derniers s’étaient toujours gardés de commenter l’actualité politique ou de donner un point de vue sur la vie nationale. L’objectif était de ne pas gêner l’action de Me Wade et de son régime. C’est le porte-parole, Omar Sarr, alors emmuré dans un long silence, qui donne le ton. Il commence par regretter que le chef de l’Etat ait décidé de s’octroyer 35% des retombées financières du Monument de la renaissance africaine. M. Sarr avait assimilé cette sortie de Wade à une «erreur». Le chargé de la communication de Rewmi, Thierno Bocoum, plonge en louant le travail accompli par le journaliste-écrivain, Abdoulatif Coulibaly, à la parution de son livre intitulé «Contes et mécomptes de l’Anoci» dans lequel il met à nu le gaspillage des deniers publics par le fils du Président. Dans un entretien accordé à nos confrères du journal Le Quotidien, M. Bocoum suggère l’éloignement de Karim Wade de la gestion des fonds publics.
0 Commentaires
Participer à la Discussion