Plus on approche de la date fatidique de la désignation du candidat socialiste à la présidentielle de février 2007, plus les critiques des animateurs du courant Démocratie et solidarité se précisent. Selon le maire de Ziguinchor, il n’est pas certain que le Premier secrétaire ait le meilleur profil pour porter l’étendard du Ps.
Invité hier de l’émission Grand jury sur la Rfm, Robert Sagna l’un des animateurs du courant «Démocratie et solidarité» à l’intérieur du Parti socialiste, a encore plaidé pour la multiplicité des candidats en interne pour la prochaine élection présidentielle. En effet, estimant que ce «n’est pas suffisant pour faire taire d’autres ambitions», le maire de Ziguinchor soutient qu’il faut «laisser les candidatures multiples se manifester». Seulement, il note qu’«au départ, il faut que les socialistes s’entendent sur un profil idéal». «Une fois que nous nous serons entendus sur ces critères objectifs, à ce moment-là, les candidatures multiples pourront se manifester et, je crois, de manière démocratique», a-t-il ajouté.
S’agissant de la candidature de l’actuel premier secrétaire, M. Sagna pose le principe du «profil idéal». Pour lui, il faut se demander si Tanor Dieng «symbolise véritablement ce qui est souhaitable pour demain. Est-ce qu’il remplit véritablement toutes les meilleures conditions pour nous, est-ce que c’est le meilleur profil» pour remporter les élections.
Toutefois, le maire de Ziguinchor ne disqualifie pas pour autant Ousmane Tanor Dieng en tant que candidat à la Présidentielle. «Il doit être candidat, pourquoi pas ? Mais sa candidature ne doit pas empêcher d’autres prétendants de se manifester.» Et ces candidats peuvent provenir de l’extérieur du Ps, a-t-il souligné.
Au-delà de cette guéguerre liée aux prochaines élections, Robert Sagna est convaincu que le Ps doit renforcer sa démocratie interne pour donner un signal fort aux électeurs. «Nous pensons qu’il faut rompre avec (les) automatismes, il faut rompre avec ce qu’on appelle des cartes blanches, il faut aller vers un renforcement de la démocratie. Et mon point de vue, c’est qu’il ne doit pas y avoir de candidature automatique.»
Ces considérations ne divergent pas d’avec la position du Premier secrétaire. En effet, lors du dernier Comité central, Ousmane Tanor Dieng avait soutenu que «n’importe qui au Ps» peut prétendre à la candidature. Ainsi, «les militants vont départager les candidats».
En ce qui concerne la Coalition populaire pour l’alternative, l’ancien ministre a souligné que le choix d’une candidature unique à la présidentielle «fragiliserait la coalition».
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