Financements alternatifs au Mca : Wade bluffe pour chercher à se réconcilier avec l’Occident

XIBAR.NET (Dakar, 07 Juin 2010) - Le président Wade a fait ébruiter, par le biais de son entourage, qu’il cherchait à trouver des financements alternatifs au Mca. En fait, c’est un dernier appel du pied qu’il fait à la France et aux Etats-Unis d’Amérique, décidés à suspendre tous leurs dons et investissements au Sénégal, d’ici la prochaine élection présidentielle, prévue dans dix-sept mois.

L’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal n’avait pas manqué de rétorquer au président Wade, qui lui disait que si son pays le voulait, il pouvait reprendre ses 270 milliards du Millenium challenge corporation, que son pays ne se gênera pas de le faire. Car, l’argent du contribuable américain ne peut être détourné de ses finalités. Depuis, l’Amérique a opté pour le blocus financier à l’égard du président Wade, tout comme l’Union européenne. Ce qui inquiète Abdoulaye Wade. Car,en dépit d’avoir vendu une autre licence de téléphonie, après sa brouille avec la Maison blanche, il sait qu’il lui sera difficile d’en vendre une autre ; le secteur de la téléphonie étant devenu saturé. Il a bradé des terres du pays et privatisé presque toutes les entreprises nationales. Or, il sait que ses nouveaux amis que son Dubaï, l’Inde, la Chine et l’Iran, ne peuvent plus continuer à lui donner de l’argent. Ils ne peuvent plus appuyer le Sénégal que par des transferts de technologies et la construction d’infrastructures. Mais, lui veut des liquidités dans l’espoir d’obtenir un troisième mandat, pour laisser son fils Karim gouverner, avant de lui transmettre le pouvoir.

Ainsi pour desserrer l’étau, il ouvre à nouveau la porte du Sénégal au Français Bolloré, l’ami du président Sarkozy. Il a autorisé une des filiales du groupe français, Havas, à s’installer au Sénégal. L’entreprise s’active dans la communication. Pour épater les autorités françaises, il a décidé de confier à Havas son image. Il reste maintenant de savoir si celle-ci n’est pas déjà trop rouillée, du fait de sa mal-gouvernance, de ses tripatouillages constitutionnels et de son dessein monarchique. Ce que lui reproche les Sénégalais, l’Europe et l’Amérique, qui savent qu’il n’y a plus rien à espérer du président Wade à dix-sept mois de la fin de son mandat.