Après le président Macky Sall mis en cause par le journal Le Monde relativement à l’affaire de corruption qui a valu des ennuis judiciaires à l’ancien président de l’Iaaf, Lamine Diack, une autre ponte de la république fait les gros titres de la presse française. Le site Médiapart, dans un article titré « Un scandale de corruption ébranle le Burundi et la République du Congo », met en cause de manière formelle le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse.
« Un fraudeur du fisc et investisseur français qui fait la “danse du ventre” aux ministres africains, “son ami et associé, vieux routard de la vie politique sénégalaise et ancien représentant de l’ONU, qui rafle de juteux marchés pétroliers. Arcanes d’un scandale de corruption dans plusieurs États d’Afrique”, écrit le site français, qui renseigne que Ce businessman français Pierre Achach (qui) a été condamné le 3 décembre 2015 par la XXIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris dans le cadre des investigations lancées par le parquet financier sur les fraudeurs du fisc des listings HSBC d’Hervé Falcian.
Mais l’intérêt de ce dossier de fraude fiscale, poursuit Mediapart, réside également dans son volet corruption, qui lève le voile sur les pratiques en Afrique centrale d’une société d’exploration pétrolière européenne. Plusieurs investisseurs de renom sont mêlés à ce scandale, au premier rang desquels figure Moustapha Niasse, actuel président de l’Assemblée nationale sénégalaise et ancien envoyé spécial de l’ONU en République démocratique du Congo.
Lire ici l’article de Mediapart.
Quand la Surestream Petroleum fondée par Niasse remporte aisément les marchés d’exploration des sous-sols du grand lac Tanganyika (Burundi, RDC, Tanzanie et la Zambie) sous le nez et la barbe des grandes firmes mondiales
La société d’exploration pétrolière au cœur de la tourmente a vu le jour en septembre 2004. Son nom : Surestream Petroleum. Fondée par Moustapha Niasse et son bras droit et ami Pierre Achach, l’entreprise remporte aisément en 2006 et 2008 d’importants marchés l’autorisant à explorer les sous-sols du grand lac Tanganyika, territoire à cheval sur le Burundi, la République du Congo, la Tanzanie et la Zambie, convoités par les plus grandes firmes mondiales.
Des révélations sur ladite structure “Surestream” de Niasse et cie dépeinte comme “opaque” et habituée à des pratiques corruptrices, nous font état de plusieurs écoutes téléphoniques montrant comment Pierre Achach, directeur général adjoint de Surestream, a agi auprès du gouvernement burundais afin de renouveler deux contrats d’exploration accordés en 2008 et 2009 par le président Pierre Nkurunziza, qui n’avait jusqu’ici jamais délivré de licence pétrolière. … Un extrait de ces écoutes téléphoniques dévoile ceci : le 17 avril 2011, M. Achach après avoir rencontré le ministre de l’Énergie et des Mines, Moïse Bucum, lequel souhaite que Surestream lui paie un billet d’avion pour pouvoir se rendre à une conférence à Paris. Achach accepte, bien que conscient de l’illégalité de la démarche : “Rappelle le ministre, tu lui dis qu’on va organiser ça, mais qu’il faut qu’on fasse un tout petit peu attention parce qu’une (…) société privée n’a pas le droit de payer un billet pour le ministre.”. Pour éviter d’éventuelles poursuites, Achach propose de réaliser les achats “avec l’agence de Dubaï” de Surestream, tout en suggérant “que le ministère nous fasse (…) une sorte (…) de demande, une demande de contribution pour la formation d’un agent ou quelque chose comme ça tu vois et puis nous on organise le truc”….Mais au-delà de ces écoutes, l’affaire Achach égratigne aussi sérieusement d’autres investisseurs africains. L’ombre de Moustapha Niasse, plane ainsi sur tout le dossier. Homme d’affaires redoutable au patrimoine considérable, Niasse a toujours flairé les bons coups, notamment avec Pierre Achach, qu’il considère comme son “fils”, au point d’en être l’exécuteur testamentaire.
Une concession achetée à bas prix et des délais d’attribution très courts.
Au Burundi, en parallèle des investissements pétroliers, Niasse et Achach se lancent en juin 2009 dans le microcrédit en signant un contrat avec la Mutec, le leader national alors dirigé par Jean-Marie Rurimirije, conseiller spécial du président Nkurunziza. En 2010, lorsque Pierre Achach se sait visé par la publication des listings HSBC de Falciani,
Quand Niasse se décide à couvrir les arrières de son “protégé” M. Achach
Moustapha Niasse propose même de le couvrir. Dans un courrier daté du 15 mars, l’ex-émissaire de l’ONU reconnaît ainsi être le seul actionnaire et seul bénéficiaire économique de Basic international, société localisée en Suisse et dans les îles Vierges britanniques par l’intermédiaire de laquelle Achach a dissimulé le produit de sa propre fraude fiscale. La lettre ne sera finalement pas utilisée auprès des services fiscaux.
Après le Burundi, Niasse et cie vont à la conquête de la RDC
Moustapha Niasse et ses amis ne sont pas limités qu’au Burundi puisque leur société pétrolière a aussi remporté d’importants marchés en RDC. La proximité de Moustapha Niasse avec Joseph Kabila, aux rênes du pays depuis le décès de son père Laurent-Désiré Kabila en janvier 2001, est notoire. Mandaté par Kofi Annan pour accompagner la transition jusqu’aux accords de Pretoria du 17 décembre 2002, Moustapha Niasse est en bons termes avec Kabila qui l’invite à son mariage en 2006. Il est ainsi présenté comme un “ami intime” du président lorsqu’il intègre, le 23 janvier 2006, le conseil d’administration de MagIndustrie, société basée à Toronto qui compte alors “poursuivre le développement d’importants projets industriels en République démocratique du Congo” dans les domaines de l’énergie et de l’exploitation de minerais.
La main tendue de Niasse à un fils du pays, Baudouin Ebeli Popo, un lobbyiste touche à tout en RDC
Dans leur entreprise au Congo, Niasse et Achach prennent aussi le soin de s’associer à un enfant du pays, Baudouin Ebeli Popo, puissant homme d’affaires qui a ses entrées au palais présidentiel. À 56 ans, Ebeli Popo présente un CV long comme la carrière d’un dictateur : ancien administrateur de la banque centrale du Congo, membre de la direction de l’inspection des banques, conseiller du Premier ministre, propriétaire de la chaîne de télévision Business Radio Television Africa… Ce lobbyiste touche-à-tout vend sans complexe son entregent : “La connaissance profonde du rouage de l’administration est un atout me permettant à tout moment d’assister à ma juste valeur (sic) tout celui qui veut se tailler un chemin dans ce grand chantier qu’est la RD Congo.”
Il s’associe à Surestream en prenant des participations dans la filiale nationale Surestream Petroleum RDC. Sans surprise, Surestream RDC signe en novembre 2005 un contrat pour l’exploitation de trois blocs congolais du lac Tanganyika. Le montant de la concession interpelle : 125 000 dollars, là où le gouvernement l’estime aujourd’hui à dix fois plus (1,25 million de dollars). Les délais d’attribution également : à peine quatre mois seront nécessaires à la signature d’un décret présidentiel en février 2006. Du jamais vu. “C’est la seule société pétrolière ayant conclu un accord d’exploration avec le gouvernement de transition qui obtiendra l’aval du chef de l’État quasi immédiatement”, écrit le chercheur Benjamin Augé dans sa thèse de doctorat sur l’Afrique médiane.
La situation se complique en revanche en 2011, quand les autorités s’opposent au renouvellement immédiat des trois autorisations d’exploration. Après trois ans d’attente, le gouvernement donne finalement son feu vert à une prolongation des recherches pour les blocs de Yema et Matamba-Makanzi, où Surestream s’est associé avec Glencore, prix du Public Eye Awards de la multinationale la plus irresponsable en 2008 pour, entre autres, “ses pratiques agressives d’évasion fiscale ainsi que sa propension à tirer profit d’une régulation étatique faible”. Le dossier du bloc de Ndunda, pour lequel Surestream s’est associé en 2010 avec le géant italien ENI, est, lui, toujours à l’arrêt. La situation est en passe de se résoudre pour Ndunda, assure à Mediapart, Beaudouin Ebeli Popo, qui voit dans ce contretemps des difficultés administratives : “Les gens qui doivent expliquer les choses à la haute hiérarchie du pays sont les fonctionnaires, mais j’ai toujours condamné l’administration. On ne sait pas exactement ce qui s’est passé. L’État voulait jouer sur la rétroactivité de nouvelles lois sur les coûts de renouvellement. Ce n’est pas facile de travailler ici. » Contactés par Mediapart, ni Moustapha Niasse ni le cabinet de Joseph Kabila n’ont répondu à nos sollicitations.
« Soit il faut payer, soit il faut Moustapha Niasse. On ne demande rien à M. Niasse ».
Au téléphone avec un interlocuteur non identifié, Pierre Achach, alors sur écoute, a, lui, donné en 2011 une tout autre explication à ces blocages : « Ben c’est-à-dire que tu sais euh ils ont une longévité qui est faible les ministres en Afrique tu vois par exemple au Congo j’en suis à mon 8e ministre depuis 5 ans et demi. (…) Tu vois donc ça, c’est un problème parce que ben c’est que c’est compliqué parce que chaque fois qu’il y en a qui arrive il faut recommencer la même danse du ventre, euh le même truc tu vois donc. »
Une « danse du ventre » qui « coûte » selon Achach, sauf si l’on compte parmi les siens Moustapha Niasse : « Soit il faut payer, soit il faut Moustapha Niasse. On ne demande rien à M. Niasse. » Cette affirmation prend une résonance particulière dans le contexte politique actuel : alors que la Cour constitutionnelle congolaise a invalidé en septembre le calendrier électoral et que le pays est en proie à de vives tensions, le président Joseph Kabila a proposé fin novembre le nom de Moustapha Niasse comme l’un des quatre médiateurs des Nations unies pour assurer une nouvelle mission de médiation. « On ne demande rien à M. Niasse »…
62 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2015 (10:33 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (10:34 AM)Qdk
En Décembre, 2015 (10:37 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (10:37 AM)le premier arbitre de batailleur en plein assemblée nationale. POURRITURE !
Anonyme
En Décembre, 2015 (10:40 AM)Fataliste
En Décembre, 2015 (10:41 AM)A bon entendeur... comprenne qui pourra.
Mambo-number5
En Décembre, 2015 (10:48 AM)Les premiers exploitants de nos ressources
Anonyme
En Décembre, 2015 (10:53 AM)Le malheur de karim c'est kil a herité les ennemis de son pere, ses ennemis à lui et les ennemis du pds
Si vs avez vu comment macky et niass ces 2 millardaire se sont acharnes sur ce pauvre karim tu y vois nettement une revanche ,une rancune ,une haine inouie envers wade son pere mais yalla commencénalene di atté ak wade nanou dem leep dina leer k des complots contre wade c mesquin de Diack à macky en passant par niass sans oublier les autres socialiste c degeulasse et lache tous les senegalais sont actuellement etonnes, choques et depité d'avoir compris ce complot ki est entrain de faire toute sa lumiere
Anonyme
En Décembre, 2015 (10:54 AM)...
Asas
En Décembre, 2015 (10:56 AM)Cessons nous pauvres lecteurs d'etre instrumentaliser.
On n'est pas des marionnettes.
Big Taphus
En Décembre, 2015 (11:00 AM)Mais cette odeur de pétrole...ne rappelle-t-il rien?
Anonyme
En Décembre, 2015 (11:01 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:02 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:02 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:06 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:08 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:09 AM)Aida Ndiongue
En Décembre, 2015 (11:09 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:11 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:20 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (11:33 AM)Mainspropres
En Décembre, 2015 (11:35 AM)La gravité de la fraude fiscale avérée ,sutout pour un homme politique dans les pays occidentaux, (ce n'est pas comme dans nos pays bananiers où la corruption des fonctionnaires est sans limites) conduit à des démissions , mises en examen et la prison.
En Afrique, ce sont les politiciens et les fonctionnaires qui sont les plus riches; viennent seulement ensuite les vrais créateurs de richesse, les chefs entreprises qui partagent, contraints, leurs maigres bénéfices avec les prédateurs cités précédemment.
Anonyme
En Décembre, 2015 (11:40 AM)Maky Degage
En Décembre, 2015 (11:45 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (12:16 PM)Foutez lui la paix. Au moins lui il est negre !!!!
Anonyme
En Décembre, 2015 (12:29 PM)Diaw
En Décembre, 2015 (12:35 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (12:44 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (12:55 PM)Anonymous25
En Décembre, 2015 (13:13 PM)Honte à la presse sénégalaise !
En revanche, que dire de Lamine Diack? J'ai personnellement souhaité que Abdoulaye Wade quittât le pouvoir en 2012, mais avoir voulu faire tomber Wade n'est en rien une excuse pour faire financer quoi que ce soit par des fonds Russes, en échanges de procédés illicites. Lamine Diack a sali le nom du Sénégal et l'honneur des Sénégalais. Qui plus est, rien ne prouve que ses déclarations soient vraies. Car lui même avait assuré qu'il n'avait rien à se reprocher, autrement dit, il a menti au Peuple Sénégalais et aujourd'hui, il persiste en voulant nous faire croire que ses échanges de bons procédés avec les Russes allaient dans le sens de l'intérêt supérieur des Sénagalais. Pour être crédible, il lui eut fallu puiser dans ses propres ressources financières, comme beaucoup de Sénégalais l'ont fait en 2012.
Mais, en résumé, ces évènements ne font que traduire, encore une fois, le délitement total des valeurs morales dans notre pays. Le Gouvernement de Macky SALL n'est peut-être pas concerné dans cette affaire Diack, mais nous savons tous qu'il se passe pire à l'intérieur du Sénégal d'aujourd'hui, par la faute même de ceux qui nous "gouvernent". Alors, pas la peine de jouer aux sainte nitouche. Quand au PDS, il n'a aucune leçon de morale à donner à qui que ce soit. Nous y avons goûté au SOPI et nous avons vomi ce que nous avons mis en bouche. La vie publique sénégalaise n'est plus qu'une triste danse de hyènes et de rapaces autour d'un agneau blessé, le pays que nous avons en commun, le Sénégal. Que DIEU vienne en aide au Sénégal et aux Sénégalais. Amîne.
Nay Lér
En Décembre, 2015 (13:17 PM)18 décembre 2015 | Par Antton Rouget – source Mediapart
Un investisseur français, fraudeur du fisc, qui fait la « danse du ventre » aux ministres africains ; son ami et associé, vieux routard de la vie politique sénégalaise et ancien représentant de l'ONU, qui rafle de juteux marchés pétroliers. Arcanes d'un scandale de corruption dans plusieurs États d'Afrique.
Quand la Surestream Petroleum fondée par Niasse remporte aisément les marchés d’exploration des sous-sols du grand lac Tanganyika (Burundi, RDC, Tanzanie et la Zambie) sous le nez et la barbe des grandes firmes mondiales
La société d’exploration pétrolière au cœur de la tourmente a vu le jour en septembre 2004. Son nom : Surestream Petroleum. Fondée par Moustapha Niasse et son bras droit et ami Pierre Achach, l’entreprise remporte aisément en 2006 et 2008 d’importants marchés l’autorisant à explorer les sous-sols du grand lac Tanganyika, territoire à cheval sur le Burundi, la République du Congo, la Tanzanie et la Zambie, convoités par les plus grandes firmes mondiales.
Des révélations sur ladite structure “Surestream” de Niasse et cie dépeinte comme “opaque” et habituée à des pratiques corruptrices, nous font état de plusieurs écoutes téléphoniques montrant comment Pierre Achach, directeur général adjoint de Surestream, a agi auprès du gouvernement burundais afin de renouveler deux contrats d’exploration accordés en 2008 et 2009 par le président Pierre Nkurunziza, qui n’avait jusqu’ici jamais délivré de licence pétrolière. … Un extrait de ces écoutes téléphoniques dévoile ceci : le 17 avril 2011, M. Achach après avoir rencontré le ministre de l’Énergie et des Mines, Moïse Bucum, lequel souhaite que Surestream lui paie un billet d’avion pour pouvoir se rendre à une conférence à Paris. Achach accepte, bien que conscient de l’illégalité de la démarche : “Rappelle le ministre, tu lui dis qu’on va organiser ça, mais qu’il faut qu’on fasse un tout petit peu attention parce qu’une (…) société privée n’a pas le droit de payer un billet pour le ministre.”. Pour éviter d’éventuelles poursuites, Achach propose de réaliser les achats “avec l’agence de Dubaï” de Surestream, tout en suggérant “que le ministère nous fasse (…) une sorte (…) de demande, une demande de contribution pour la formation d’un agent ou quelque chose comme ça tu vois et puis nous on organise le truc”….Mais au-delà de ces écoutes, l’affaire Achach égratigne aussi sérieusement d’autres investisseurs africains. L’ombre de Moustapha Niasse, plane ainsi sur tout le dossier. Homme d’affaires redoutable au patrimoine considérable, Niasse a toujours flairé les bons coups, notamment avec Pierre Achach, qu’il considère comme son “fils”, au point d’en être l’exécuteur testamentaire.
Une concession achetée à bas prix et des délais d’attribution très courts.
Au Burundi, en parallèle des investissements pétroliers, Niasse et Achach se lancent en juin 2009 dans le microcrédit en signant un contrat avec la Mutec, le leader national alors dirigé par Jean-Marie Rurimirije, conseiller spécial du président Nkurunziza. En 2010, lorsque Pierre Achach se sait visé par la publication des listings HSBC de Falciani,
Quand Niasse se décide à couvrir les arrières de son “protégé” M. Achach
Moustapha Niasse propose même de le couvrir. Dans un courrier daté du 15 mars, l’ex-émissaire de l’ONU reconnaît ainsi être le seul actionnaire et seul bénéficiaire économique de Basic international, société localisée en Suisse et dans les îles Vierges britanniques par l’intermédiaire de laquelle Achach a dissimulé le produit de sa propre fraude fiscale. La lettre ne sera finalement pas utilisée auprès des services fiscaux.
Après le Burundi, Niasse et cie vont à la conquête de la RDC
Moustapha Niasse et ses amis ne sont pas limités qu’au Burundi puisque leur société pétrolière a aussi remporté d’importants marchés en RDC. La proximité de Moustapha Niasse avec Joseph Kabila, aux rênes du pays depuis le décès de son père Laurent-Désiré Kabila en janvier 2001, est notoire. Mandaté par Kofi Annan pour accompagner la transition jusqu’aux accords de Pretoria du 17 décembre 2002, Moustapha Niasse est en bons termes avec Kabila qui l’invite à son mariage en 2006. Il est ainsi présenté comme un “ami intime” du président lorsqu’il intègre, le 23 janvier 2006, le conseil d’administration de MagIndustrie, société basée à Toronto qui compte alors “poursuivre le développement d’importants projets industriels en République démocratique du Congo” dans les domaines de l’énergie et de l’exploitation de minerais.
La main tendue de Niasse à un fils du pays, Baudouin Ebeli Popo, un lobbyiste touche à tout en RDC
Dans leur entreprise au Congo, Niasse et Achach prennent aussi le soin de s’associer à un enfant du pays, Baudouin Ebeli Popo, puissant homme d’affaires qui a ses entrées au palais présidentiel. À 56 ans, Ebeli Popo présente un CV long comme la carrière d’un dictateur : ancien administrateur de la banque centrale du Congo, membre de la direction de l’inspection des banques, conseiller du Premier ministre, propriétaire de la chaîne de télévision Business Radio Television Africa… Ce lobbyiste touche-à-tout vend sans complexe son entregent : “La connaissance profonde du rouage de l’administration est un atout me permettant à tout moment d’assister à ma juste valeur (sic) tout celui qui veut se tailler un chemin dans ce grand chantier qu’est la RD Congo.”
Il s’associe à Surestream en prenant des participations dans la filiale nationale Surestream Petroleum RDC. Sans surprise, Surestream RDC signe en novembre 2005 un contrat pour l’exploitation de trois blocs congolais du lac Tanganyika. Le montant de la concession interpelle : 125 000 dollars, là où le gouvernement l’estime aujourd’hui à dix fois plus (1,25 million de dollars). Les délais d’attribution également : à peine quatre mois seront nécessaires à la signature d’un décret présidentiel en février 2006. Du jamais vu. “C’est la seule société pétrolière ayant conclu un accord d’exploration avec le gouvernement de transition qui obtiendra l’aval du chef de l’État quasi immédiatement”, écrit le chercheur Benjamin Augé dans sa thèse de doctorat sur l’Afrique médiane.
La situation se complique en revanche en 2011, quand les autorités s’opposent au renouvellement immédiat des trois autorisations d’exploration. Après trois ans d’attente, le gouvernement donne finalement son feu vert à une prolongation des recherches pour les blocs de Yema et Matamba-Makanzi, où Surestream s’est associé avec Glencore, prix du Public Eye Awards de la multinationale la plus irresponsable en 2008 pour, entre autres, “ses pratiques agressives d’évasion fiscale ainsi que sa propension à tirer profit d’une régulation étatique faible”. Le dossier du bloc de Ndunda, pour lequel Surestream s’est associé en 2010 avec le géant italien ENI, est, lui, toujours à l’arrêt. La situation est en passe de se résoudre pour Ndunda, assure à Mediapart, Beaudouin Ebeli Popo, qui voit dans ce contretemps des difficultés administratives : “Les gens qui doivent expliquer les choses à la haute hiérarchie du pays sont les fonctionnaires, mais j’ai toujours condamné l’administration. On ne sait pas exactement ce qui s’est passé. L’État voulait jouer sur la rétroactivité de nouvelles lois sur les coûts de renouvellement. Ce n’est pas facile de travailler ici. » Contactés par Mediapart, ni Moustapha Niasse ni le cabinet de Joseph Kabila n’ont répondu à nos sollicitations.
« Soit il faut payer, soit il faut Moustapha Niasse. On ne demande rien à M. Niasse ».
Au téléphone avec un interlocuteur non identifié, Pierre Achach, alors sur écoute, a, lui, donné en 2011 une tout autre explication à ces blocages : « Ben c’est-à-dire que tu sais euh ils ont une longévité qui est faible les ministres en Afrique tu vois par exemple au Congo j’en suis à mon 8e ministre depuis 5 ans et demi. (…) Tu vois donc ça, c’est un problème parce que ben c’est que c’est compliqué parce que chaque fois qu’il y en a qui arrive il faut recommencer la même danse du ventre, euh le même truc tu vois donc. »
Une « danse du ventre » qui « coûte » selon Achach, sauf si l’on compte parmi les siens Moustapha Niasse : « Soit il faut payer, soit il faut Moustapha Niasse. On ne demande rien à M. Niasse. » Cette affirmation prend une résonance particulière dans le contexte politique actuel : alors que la Cour constitutionnelle congolaise a invalidé en septembre le calendrier électoral et que le pays est en proie à de vives tensions, le président Joseph Kabila a proposé fin novembre le nom de Moustapha Niasse comme l’un des quatre médiateurs des Nations unies pour assurer une nouvelle mission de médiation. « On ne demande rien à M. Niasse »…
Anonyme
En Décembre, 2015 (13:23 PM)Zinoviev
En Décembre, 2015 (13:43 PM)ARRETEZ DE DEFENDRE L'INDEFENDABLE !
SI TON ASSOCIE ET DIRECTEUR GENERAL EST CONDAMNE POUR FRAUDE FISCALE PAR LA SOCIETE DONT TU TE DIS LE PROPRIETAIORE COMMENT VOUS POUVEZ Y ECHAPPER ?
LE DESHONNEUR DE NOTRE PAYS ,C'EST UN CRIME QUE NIASSE A COMMIS : DE TOUTES FACONS NOUS ON LE CONNAIT AU SENEGAL, PEUT ETRE LES TROP JEUNES L'IGNORENT, IL N'EST PLUS DIGNE DE DIRIGER NOTRE REPRESENTATION NATIONALE !
JE SUIS DEGOUTE ! LISEZ MOI AILLEURS !
Archi
En Décembre, 2015 (13:49 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (14:04 PM)Quel "grand service" niasse a t il rendu pour être aussi adulé ? huuum !!
Anonyme
En Décembre, 2015 (14:08 PM)Qui ont financé les assises nationales et avec quel argent?
Moy Lolou
En Décembre, 2015 (14:11 PM)Volai414
En Décembre, 2015 (14:18 PM)Nombreux sont ceux qui reprochent à la presse étrangère de nous apprendre ce qui se passe ou ne se passe pas chez nous. Si nous avions ne serait-ce qu'un journaliste d'investigation, nous n'en serions pas à aller chercher l'information hors de nos frontières. Que fait ce que l'on appelle " la presse" au Sénégal? Elle invente des titres racoleurs pour ensuite coller dessous du texte intégralement copié ailleurs. Plutôt que de rechercher des ennemis qui nous en veulent, efforçons nous de former des journalistes dignes de ce nom et prêts à faire honneur à leur fonction.
Luc
En Décembre, 2015 (15:23 PM)En quoi serait-il responsable des agissements de son associé
Mefions nous d'une certaine presse...
....
Anonyme
En Décembre, 2015 (16:39 PM)OU DEVRAIT-IL DONC INVESTIR ? EN EUROPE ?!! EN AMERIQUE ?!!
ARRETONS DE NOUS LAISSER EMBOBINNER PAR DES JOURNAUX COMME MEDIAPART .......QUI ONT UNE IDéE DE L'AFRIQUE QUE NOUS ACCEPTERONS PLUS ...Y'EN A ASSEZ QUE LES INVESTISSEURS EUROPEENS SOIENT LES SEULS ABILITéS à PRODUIRE DE LA RICHESSE EN AFRIQUE !!!
Africa
En Décembre, 2015 (16:55 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (17:27 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (18:19 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (18:27 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (19:40 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (19:52 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (19:53 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (20:32 PM)Anonymepapa Mamadou Gueye
En Décembre, 2015 (20:46 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:04 PM)Pompom
En Décembre, 2015 (21:14 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:43 PM)Jhtkitughl
En Décembre, 2015 (23:38 PM)Qui ose penser que le monde du pétrole ,c'est des bisounours??
A moins d'apporter des éléments objectifs,rien n'incrimine Niasse pour le moment.
L'ex directeur de Total(ex Elf,représentant de la Françafrique) est mort dans un accident d'avion en Russie au moment où la France officielle menaçait d'embargo et de non livraison des deux Mistral commandés par Poutine.
Le grand chaos causé par Halliburton(armement,pétrole) en Irak est toujours en cours avec l'irruption du jihadisme et de Daech;
BNP Aribas condamnée à payer plusieurs milliards de dollars par le fisc Américain pour des transactions en dollars avec l'Iran(officiellement sous embargo).
De qui se moque -t'on?
En plus il est très rare de lire que des Africains(Niasse) réussissent dans ce monde de requins(le pétrole)
PS:Mais Vieux Niasse reste quand même un gros mafieux malhonnête comme tous les suceurs du monde.Dans l'article ,il est parlé de ses sociétés et comptes,en Suisse,aux Iles Vierges etc....
Ce monde est vraiment pourri.
Radar
En Décembre, 2015 (00:08 AM)Si c'est l'Etat qui le fait pour les besoins de la sécurité nationale ou si la Justice le demande ou l'accorde dans le cadre d'une enquête, les résultats doivent rester secrets.
Ceux qui sont autorisés à le faire sont des policiers, des gendarmes, des militaires et des civils qu'on appelle les agents des Renseignements Généraux.
Question : comment Médiapart a obtenu ces informations ?
Réponse : de manière illégale.
Rien ne prouve que ces dires ou ces écrits sont vrais. Dans tous les cas, ils sont irrecevables devant la justice.
Moustapha Niasse peut dormir tranquille. Il peut même riposter et porter plainte pour diffamation.
Anonymerew
En Décembre, 2015 (03:00 AM)Krip Krap
En Décembre, 2015 (09:15 AM)Doulikesse
En Décembre, 2015 (12:31 PM)Ibou
En Décembre, 2015 (13:29 PM)Albarka
En Décembre, 2015 (13:49 PM)Oeil Persant
En Décembre, 2015 (14:56 PM)Tout président qui essayera de diversifier la clientel de l'uranium se voit évincer ect.......
Le mal est plus profond dans leur grand multinationals
Anonyme
En Décembre, 2015 (18:01 PM)Participer à la Discussion