GESTION DES FONDS POLITIQUES - Dansokho demande des clarifications à Idy

Le secrétaire général du Parti de l'indépendance et du travail (Pit), Amath Dansokho, a plaidé dimanche pour une « nouvelle allocation de ressources réparties judicieusement sur l'ensemble du territoire ». « Si on donnait des sommes substantielles aux villes de l'intérieur avec les travaux » qui pourraient s'y engager, « les jeunes auront du travail pour rester sur place, l'exode vers Dakar n'aurait pas pris l'ampleur qu'elle a pris ces années-ci et qui s'est traduit par l'exode suicidaire vers les pays du Nord », a-t-il indiqué.

Invité de « Grand jury », émission politique hebdomadaire de la Radio futurs médias(Frm), il a fait remarquer qu'à la l'image de Kédougou (sud est), commune dont il est le maire, « toutes les villes périphériques n'ont rien ».
« Moi, ma commune a une dotation du fonds de concours de 15 millions de francs » CFA et son budget, « ça fait trois Mitsubishi. Je suis certain que Matam n'est pas loin de là. Je suis certain que Bakel est dans la même situation », a dit Amath Dansokho interrogé sur la question des fonds politiques.
« Il faut absolument qu'il y ait une clarté » dans ce domaine, a-t-il indiqué, estimant que le président de la République doit être « quelque part » comptable de ces fonds qui lui sont alloués de par la loi.
Amath Dansokho milite pour qu'une « dotation raisonnable » soit affectée au chef de l'Etat, mais il ne remet pas en cause l'utilité des fonds politiques.
« Evidemment le président doit avoir les moyens. La gestion de l'Etat nécessite que le président, qui est la figure symbolique humaine (.) réelle de la nation », ait des moyens, a-t-il souligné.
« Nous pensons, a-t-il poursuivi, que le président doit avoir une dotation, il peut la gérer, il doit même la gérer à des fins de réglages parfois dans l'Etat. Nous sommes des sociétés très compliquées, il ne faut pas prendre les choses simplement ».
Invité à donner son avis sur les déclarations de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck concernant sa gestion de ces fonds lorsqu'il en avait la responsabilité, Amath Dansokho a répondu qu'il y a « des choses qu'il faudrait éclaircir » sur ce point.
« Après ce qu'il a dit, il faudrait qu'il éclaire la lanterne des Sénégalais », « il faudrait que Idrissa nous aide à y voir clair (.) qu'il nous explique », a-t-il estimé.
De la même manière que l'opposition s'est élevé « contre les persécutions, les harcèlements dont il fait l'objet, du point de vue démocratique. nous les récusons, nous les condamnons, comme nous avons condamné son arrestation », a-t-il ajouté.