La décision de boycott des élections législatives prise par une partie de l’opposition n’est pas du goût de la Cap 21. La conférence des leaders de la mouvance présidentielle s’est réunie, hier, à son siège, sous la présidence du Professeur Iba Der Thiam pour examiner l’unique point à l’ordre du jour : le boycott des élections législatives du 3 juin prochain par une partie de l’opposition. Le coordonnateur de la Cap 21 a lu une déclaration condamnant cette tentative de déstabilisation de la démocratie sénégalaise.
La conférence des leaders a « condamné avec la dernière énergie l’attitude irresponsable » de cette opposition, « formée d’éléments revanchards, insolents et violents ». Les partis de la Cap 21 considèrent que cette opposition « s’est fourvoyée dans une impasse qui donne l’exacte mesure de son incompétence stratégique et tactique et sa méconnaissance du Sénégal des profondeurs et de ses réalités ». Le professeur Iba Der Thiam et ses alliés ont souligné qu’en politique les erreurs se payent cash. C’est pourquoi ils ont invité l’opposition « à tirer toutes les conséquences de sa décision de boycott qui prouve son caractère anti-démocratique, ses intentions de déstabilisation et son comportement anti-national ». La mouvance présidentielle a pris « acte de la décision de boycott scandaleuse, d’autant plus qu’elle s’articule au tour d’exigences politiques inadmissibles et de divagations alambiquées ».
Par ailleurs, la Cap 21 salue la fermeté, doublée de sérénité et de responsabilité du gouvernement face aux provocations. La conférence des leaders de la Cap 21 a réaffirmé son « soutien très fort » au chef de l’État et son gouvernement. Tout en « saluant » les initiatives de la société civile, la Cap 21 « proclame qu’une démocratie ne peut fonctionner qu’à condition que tous les acteurs impliqués fassent du respect de loi et du calendrier républicain leur credo ». La Cap 21 invite la société civile « à ne pas proposer au gouvernement l’impossible », comme le report des élections législatives. Cela signifierait, pour la mouvance présidentielle, « la violation de sa propre légalité et une dérive dangereuse pour le pays ». Le report des législatives dans ces conditions serait « une prime à la rébellion, au défi et à l’arrogance ». La Cap 21 demande à la société civile « de ne pas faire sien » le combat de l’opposition pour garder son impartialité.
Pour le reste, la Cap21 a soutenu que « l’image du Sénégal constitue un acquis irréversible qu’aucune entreprise de déstabilisation, de dénigrement de falsification des faits et de chantages ne peut remettre en cause. » Les partis de la mouvance présidentielle ont lancé un appel aux militants des partis du boycott à tourner le dos à leurs leaders pour venir rejoindre la coalition Sopi, camp de l’espoir.
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