Dakar, 1-er fév (APS) - L'ancien Premier ministre Idrissa Seck a, en annonçant le maintien de sa candidature à la présidentielle du 25 février prochain, précisé que le chef de l'Etat qui venait de le recevoir, jeudi, pour une quatrième audience au Palais de la République ''comprend parfaitement'' sa décision.
Le chef de l'Etat ''comprend parfaitement que face à la situation du pays, je maintienne ma candidature à l'élection présidentielle'', a notamment déclaré Idrissa Seck, dans une déclaration à la presse, au sortir de sa quatrième rencontre avec maître Abdoulaye Wade, depuis la première tenue le 22 janvier grâce à l'entremise de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Ibn.
A la question de savoir comment il va se comporter par rapport à la candidature du chef de l'Etat, Idrissa Seck a déclaré : ''nous sommes des concurrents et je ferai tout pour être devant''. Puis, interpellé sur son attitude en cas de deuxième tour, il a indiqué : ''on en parlera, si je suis pas victorieux au premier tour''.
Par ailleurs, soulignant qu'''on y est pas encore'', il s'est refusé à tout commentaire sur les prochaines législatives où son parti Rewmi a prévu de s'associer avec la LD et le PS sous la bannière de la coalition ''Jamm-ji''. Prévues en couplage avec la présidentielle du 25 février, les législatives devraient se tenir le 3 juin, après leur report suite à l'arrêt de la Cour d'Etat donnant raison à deux partis de l'opposition qui l'avaient saisi pour protester contre le décret du président de la République portant répartition des sièges des députés.
Auparavant, Idrissa Seck s'était réjoui de ''l'opportunité'' qui lui a été offerte de discuter avec le chef de l'Etat ''sur la situation du pays'' et d'avoir retrouvé auprès de lui ''la confiance et l'affection dont la calomnie et la médisance'' l'avaient ''privé pour un temps''.
Les discussions ont également porté sur ''la perspective des grandes retrouvailles de la famille libérale'', a-t-il affirmé avant de faire remarquer qu'en ce qui le concerne il n'a ''jamais exclu'' une telle éventualité, si on se base notamment sur sa déclaration de candidature à la présidentielle, le 4 avril dernier, où il affirmait vouloir s'appuyer d'abord sur le PDS, sa ''première famille naturelle''. ''Maintenant que les portes m'en sont ouvertes, ce sera bien évidemment plus facile'', a-t-il ajouté.
A l'issue de la première audience, le chef de l'Etat avait déclaré que son ancien Premier ministre lui avait donné son accord de revenir au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Idrissa Seck avait été exclu du PDS au début de l'année 2006, en même temps que Oumar Sarr, Awa Guèye Kébé et Pape Diouf, pour ''activités fractionnistes''. Il a ensuite créé son propre parti, Reewmi, vers la fin de l'année 2006.
Accusé de ''malversations financières et d'attribution de marchés fictifs'', il a été emprisonné en juillet 2005 avant d'être libéré six mois plus tard au profit d'un non lieu partiel avec une liberté d'office.
CTN
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