Le numéro deux de l’Alliance Jëf jël, Moussa Tine, a qualifié la situation qui règne dans le pays « d’explosive ». Lors de sa conférence de presse d’hier, vendredi 1er décembre, il a annoncé une opération « un sénégalais une orange pour Bara Tall ».
L’Alliance Jëf jël n’a pas fait dans la dentelle lors de sa conférence de presse d’hier, vendredi 1er décembre. Elle est, largement revenue sur le « climat délétère » qui sévit au Sénégal, tout en s’appuyant sur l’emprisonnement du patron de Jean Lefèvre Sénégal (Jls), Bara Tall. Le numéro deux l’Alliance Jëf jël, Moussa Tine, et ancien député non-inscrit a, ainsi, révélé qu’une opération «un sénégalais, une orange pour Bara Tall », allait être déclenchée dans les prochains jours. «On a fini avec les journalistes et les hommes politiques, aujourd’hui on s’attaque à des opérateurs économiques avec l’histoire de Bara Tall qui n’a rien à avoir avec ce problème», a déclaré Moussa Tine. Il a ajouté qu’il a déjà discuté avec des proches de l’entrepreneur, Bara Tall et qu’ils vont voir avec tous les compatriotes comment il est possible de mettre en application cette opération. «Si on a mille orange, on en donnera à d’autres détenus de Reubeuss et à des hôpitaux», a martelé le conférencier. Le Jëf jël va, selon Moussa Tine, prendre des initiatives pour mettre en pratique cette opération. Pour lui, «à l’état actuel des informations dont on dispose, il n’y a rien qu’on reproche à Bara Tall».
Par rapport à cette situation pré-électorale sous « tension », le numéro deux de l’Alliance Jëf jël a estimé qu’il existe au Sénégal trois Républiques. «Une République des politiciens où seuls les aboyeurs se font une place au soleil, une République de terreur où on note une prolifération de milices, l’immixtion de la Dic dans le jeu politique et « la justice qui ne fait pas son travail et enfin une République de contre valeurs qui se caractérise par le fait que les bulletins de renseignement sont banalisés et exhibés même en comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds)», a commenté l’ancien député non inscrit..
Evoquant la situation du monde rural avec les campagnes agricoles « ratées » depuis 2000 et les paysans qui écoulent leurs récoltes dans les circuits parallèles, il a, à cet effet, déclaré que «nous en sommes arrivé à un point où il y a beaucoup de frustrés dans notre pays et il n’y a personne pour les gérer. Il n’y a personne qui a suffisamment de leadership pour agir sur les mécontents et qui puissent donner à un temps donné un mot d’ordre de décrispation». Moussa Tine d’avertir : «le jour où cela va éclater au Sénégal, il n’y a personne qui peut apaiser la tension sociale».
L’Alliance Jëf jël a tiré la sonnette d’alarme pour la tenue des élections à date échue. Le numéro deux est d’avis «qu’on est en train de jouer à la compression des délais. A un certain moment, on nous amènera tous à constater qu’il n’est pas possible d’aller vers des élections». Il a indiqué que ce qui permet aux partis politiques de présenter une liste pour les élections législatives, c’est le décret portant répartition des sièges les différents départements. Et d’ajouter : « on est incapable d’organiser les investitures parce qu’on ne sait pas le nombre députés que doit avoir chaque département ».
L’Alliance Jëf jël et le parti « Rewmi » sont en discussions pour une alliance politique et stratégique, sur la base des termes de référence pour un programme commun de gouvernement. Les camarades de Talla Sylla ont presque fini d’élaborer une nouvelle Constitution, a laissé entendre Moussa Tine.
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