Le Conseil départemental de la jeunesse de
Kédougou a animé un point de presse, pour réclamer l’éclairage qui fait
défaut dans la commune. Une défaillance qui est à l’origine de
l’insécurité permanente à laquelle font face les populations, à l’image
de la décapitation d’un échangeur d’or, la semaine dernière, dans le
village de Sambranbougou.
Les populations de Kédougou, plus particulièrement les jeunes en ont
assez de vivre dans l’obscurité. Pour protester contre cette situation
qui perdure depuis plusieurs mois, les jeunes regroupés au sein du
Conseil départemental de la jeunesse, ont pointé un doigt accusateur sur
les autorités municipales, qu’ils reprochent de n’avoir aucune
considération pour les populations. «Nous avons jugé nécessaire de faire
face à la presse pour dénoncer avec énergie, ce laisser-aller des
autorités qui tardent à faire sienne, cette préoccupation fondamentale
de la quasi-totalité des habitants de Kédougou : c’est-à-dire
l’éclairage dans la commune. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en sécurité
et on peut se faire agresser à tout moment, par n’importe qui», geint
Ousmane Bâ, président du Conseil départemental de la jeunesse de
Kédougou. A titre illustratif, ils ont donné l’exemple d’un échangeur
d’or, décapité la semaine dernière, par des malfrats dans le village
d’orpaillage traditionnel de Sambranbougou.
En plus de
l’insécurité ambiante du fait de l’inexistence de point lumineux à
Kédougou, les jeunes n’ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur
l’entreprise Arezki. Cette dernière avait en charge la reconstruction de
la route nationale 7, allant du village de Mako à Kédougou. Pour cause,
l’entreprise a quitté le chantier, en laissant des travaux inachevés
qui indisposent les populations. Les canaux à ciel ouvert sont laissés
en l’état avec comme conséquences, le difficile ruissellement des eaux
pluviales et les risques d’accident amplifiés par l’obscurité. Il s’y
ajoute que les ordures ménagères assiègent les populations.
Selon
toujours Ousmane Bâ, «Arezki a fait un travail inachevé parce qu’en
lieu et place des canaux couverts par des grilles, elle nous a fait des
canaux de stagnation des eaux de pluie avec tous les dangers que cela
comporte». Dans le même sillage, Pape Abdourahmane Dione estime que
l’entreprise n’a fait qu’augmenter les problèmes des populations avec
l’état piteux dans lequel le chantier a été laissé. «Avec l’hivernage,
il y a beaucoup de moustiques qui se développent à partir de ces eaux.
C’est pourquoi d’ailleurs, le paludisme ne cesse de sévir», s’étrangle
Dione. Avant d’ajouter : «Pire que ça, les eaux de pluie ruissellent
jusque dans nos maisons.»
Très en verve, Abdourahmane Dione indique
que les poteaux électriques installés par l’entreprise Arezki ne servent
à rien. «Ces poteaux électriques sont comme des meubles. On ne voit pas
leur importance parce que depuis qu’ils sont installés, ils ne sont pas
allumés.» «C’est une situation intenable que nous vivons», résume amer
M. Dione, qui interpelle les autorités, pour qu’elles trouvent dans les
meilleurs délais, une solution à cette situation.
A propos du
premier adjoint au maire, Tama Bindia, il aurait été interpellé sur la
question, mais n’avait pas encore réagi. Quoi qu’il en soit, la
municipalité de Kédougou est très attendue aussi bien sur cette question
d’éclairage public que sur celle de la voirie et de l’assainissement de
la ville.
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