Les mêmes sources proches de l’abbé Diamacoune Senghor confirment également que ce dernier a perdu l’usage de certains de ses membres. D’ailleurs, son éventuelle disparition ne sera certainement pas une surprise pour les responsables du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
C’est le 20 octobre, que l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), d’abord hospitalisé à Dakar, à la demande du président Abdoulaye Wade, a été évacué par avion sanitaire à l’hôpital d’instruction militaire du Val-de-Grâce, à Paris(...). Victime d’une attaque vasculo-cérébrale qui avait nécessité son évacuation vers Dakar, il prenait ainsi le chemin de la capitale française.
Interné dans un hôpital parisien, le chef historique du Mfdc, pour des soins qui, en principe devaient durer juste quelques semaines, selon les termes d’Abdoulaye Baldé, secrétaire général de la Présidence, Diamacoune est depuis gardé par ses médecins.
Le représentant de l’aile extérieure du Mfdc, Mamadou Nkrumah Sané, avait déclaré que jamais Diamacoune ne retournera à Ziguinchor. Selon l’Agence de presse panafricaine (Apa) qui avait repris ses propos, « l’Abbé est sorti de prison à Ziguinchor. Personne ne peut imaginer l’Abbé retourner dans sa prison de Ziguinchor. Si le gouvernement du Sénégal prend ce risque, il en assumera les responsabilités », avait dit Nkrumah Sané avant d’ajouter que « c’est le seul point d’achoppement que nous aurons demain avec le gouvernement du Sénégal ».
Ainsi, plus de deux mois après son internement, Diamacoune assiste sans pouvoir agir, à la montée de la violence en Casamance. En effet, après les braquages, guet-apens et autres agissements de groupes supposés appartenir au Mfdc, le pic de la violence a été atteint la semaine dernière avec l’assassinat du Président du conseil régional de Ziguinchor, Oumar Lamine Badji, rangé dans le camp des "Colombes" de la Casamance.
L’Abbé Diamacoune est très respecté par les membres du Mfdc. Même des hommes incontrôlés comme Salif Sadio, lui vouent un grand respect, selon des sources qui connaissent bien le Maquis casamançais. Perçu par certains comme une "fausse colombe", c’est sous sa houlette que les accords de paix de « Foundiougne 1 » avaient été signés en décembre 2004.
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