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Politique

L’AFFAIRE DES PASSEPORTS CHINOIS REMISE AU GOUT DU JOUR : Comme en décembre 2002

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L’AFFAIRE DES PASSEPORTS CHINOIS REMISE AU GOUT DU JOUR : Comme en décembre 2002

L’histoire des passeports chinois refait surface, quatre ans après.


Le président de la R
épublique, Me Abdoulaye Wade avait évoqué cette affaire le 3 décembre 2002, de retour de la Mecque, déclarant à la presse l’ouverture d’une enquête sur le trafic de passeports délivrés aux « Chinois de Hong-Kong ».
Moustapha Niasse, alors ministre des Affaires étrangères au moment des faits, avait été entendu, à deux reprises par la Division des investigations criminelles (Dic). Il soutient que « Le dossier des passeports diplomatiques et des passeports de service est totalement transparent. Jamais, dans cette affaire, il n'y a eu vente d'un passeport diplomatique ou de service sénégalais ».
Le Chef de l’État, Me Abdoulaye Wade, avait annoncé, de retour de La Mecque, le 3 décembre 2002, l'ouverture d'une enquête sur le trafic de passeports qui avaient été délivrés, selon lui, dans les années 90 à des «Chinois de Hongkong.». Il soutenait que l’affaire a été dévoilée après le meurtre en France en juillet 2002 d'une Chinoise et de son enfant trouvés morts dans la Seine à Paris. La femme figure, disait-il, sur une liste de 160 Chinois «et quelques noms» qui ont bénéficié du passeport de service sénégalais, avait précisé le chef de l’État. Selon le Président, des gendarmes français, agissant sur commission rogatoire d'un juge de Versailles (banlieue parisienne), ont été conduits par la piste sénégalaise jusqu'à Dakar pour enquêter et «savoir pourquoi cette femme avait un passeport sénégalais.»

Niasse contre-attaque

Mais Moustapha Niasse, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp), alors ministre des Affaires étrangères au moment des faits, n’a pas tardé à réagir, en organisant, dès le lendemain, une conférence de presse, pour expliquer dans quelles circonstances des passeports de service avaient été délivrés, en toute «transparence», à des Chinois désireux de réaliser des investissements au Sénégal, dans la perspective de la rétrocession de Hongkong à la Chine. « Le dossier d'une chinoise décédée à Paris en juillet 1998, selon la presse, et l'interrogatoire concernant un fonctionnaire sénégalais du protocole, initié en septembre 1998, toujours selon la presse, n'a aucun lien juridique avec le dossier du Bureau de Promotion Economique du Sénégal à Hong-Kong. Le dossier des passeports diplomatiques et des passeports de service est totalement transparent. Jamais, dans cette affaire, il n'y a eu vente d'un passeport diplomatique ou de service sénégalais »,martèle-t-il.

La double audition par la Dic

Le leader de l’Afp sera entendu par la Division des investigation criminelle (Dic) dans le cadre de l’«affaire de trafic de passeports diplomatiques et de service» également appelée «l'affaire des Chinois de Hongkong». La première audition s’est déroulée vendredi 6 décembre 2002, tandis que la seconde a eu lieu, le lendemain 7 décembre, peu avant que Niasse, rapporte les témoins, ne prenne son avion pour Pretoria, République sud-africaine, pour le round final des négociations politiques inter-congolaises.
Des sources proches de l’enquête avaient indiqué que l’audition du 6 décembre a porté sur les «procédures» de délivrance de passeports aux Chinois, quant à l’interrogatoire du 7 décembre lui, s’est intéressé à de l’argent dû à l’État du Sénégal par Peter Chan, directeur de l’Organisation pour le Développement économique (OED), chargé de la promotion du Sénégal à Hongkong.

La version de l’ambassadeur Saliou Diodji Faye

L’ambassadeur du Sénégal en fonction à Hongkong, Saliou Diodji Faye a déclaré à la police que chaque candidat (chinois) versait 10.000 dollars américains, somme qui passait à 20.000 dollars quand il s’agissait d’un couple d’investisseurs. Puis, «un jour, la décision a été prise de retourner environ 2500 dollars à Peter Chan. C’était pour mettre le bureau de l’OED dans de meilleures conditions.». Qui a pris la décision ? Pourquoi? La criminelle s’est intéressée à ces questions.

Les militants s’en mêlent

Les jeunes « Progressistes » montent au créneau pour parler de cabale montée contre leur leader que le régime Pds veut traîner dans la boue.
La Cellule Initiatives et Stratégies (Cis) du Pds avait rappelé que l’affaire de trafic de passeports «n’émane pas du Gouvernement du Sénégal, mais de la Commission rogatoire française, qui est en train de faire des enquêtes sur le meurtre à Paris d’une femme d’origine chinoise détentrice de passeport de service sénégalais.» Et, disent-ils, «Moustapha Niasse, bien que député, est tenu, comme citoyen sénégalais, de répondre à la DIC pour donner des informations relatives à cette affaire.»

Bacary Domingo MANE

Genèse de l’affaire des passeports chinois

Moustapha Niasse, le leader de l’Afp explique, dans Maroc Hebdo International, qu’en 1996, dans le contexte caractérisé par la perspective de la rétrocession de Hongkong à la République Populaire de Chine un certain nombre de pays, dont le Sénégal, avaient répondu favorablement à la demande de ressortissants chinois de Hongkong et de pays du Sud-Est asiatique pour leur permettre de réaliser des investissements dans d'autres régions du monde, en conformité avec les exigences du droit international et avec la pratique en la matière. Des Etats comme les USA, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la République des Bahamas et la Sierra Leone, parmi d'autres, avaient été sollicités, plusieurs mois auparavant, par ces Chinois de Hong-Kong.

Des opérateurs privés de Hong-Kong à Dakar

Ce fut le cas également pour le Sénégal où une délégation d'Opérateurs privés de Hong-Kong a effectué une visite de travail et de contacts, auprès des autorités sénégalaises, du 19 au 23 novembre 1995. Pendant cette visite, cette délégation a été reçue successivement par le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l'Agriculture et le ministre de la Pêche et des Transports maritimes. Au terme de cette visite, la partie chinoise avait sollicité le gouvernement du Sénégal pour l'ouverture à Hong-Kong d'un Bureau de promotion économique de notre pays dans le Sud-Est asiatique, pour gérer et développer une stratégie de partenariat dans le domaine des investissements en provenance de cette zone, au Sénégal. Hong-Kong étant alors sous la souveraineté de la Grande-Bretagne, des procédures, telles qu'elles sont prévues dans la Convention de Vienne de 1961 sur les privilèges et immunités diplomatiques et par la Convention de 1963 sur les relations et immunités consulaires, le gouvernement de la République a demandé au Foreign Office l'autorisation d'ouvrir ce Bureau.

Nomination d’un ambassadeur à Hong-Kong

Ainsi, après avoir obtenu l'accord du Foreign Office, l'Ambassadeur a été nommé, par décret n° 96-344 du 8 mai 1996, avec des compétences précises, à la tête de ce Bureau dans les pays du Sud-Est asiatique. Dans ce cadre, reprenant le projet proposé au gouvernement par les opérateurs privés chinois, il a été établi, par le Sénégal et à Hong-Kong, un programme de promotion des investissements. Ce programme a été accepté par les autorités de Hong-Kong. Le programme intégrait la possibilité offerte à ces investisseurs, en fonction du concept d'immigrants-investisseurs utilisés par les programmes américains et canadiens, de disposer, dans des conditions sécurisées et qui ne pouvaient pas leur conférer la nationalité sénégalaise sans qu'ils remplissent les critères légaux, de disposer d'un document de voyage sénégalais destiné à leur facilité de déplacements et d'investissement, en attendant que soient connues, à partir du 30 juin 1997, les orientations définitives arrêtées par les autorités de la République Populaire de Chine à l'égard de Hong-Kong.

Ouverture de compte à la Citibank

Le gouvernement du Sénégal a ouvert à la Citibank de Hong-Kong un compte destiné à recevoir, directement, de chacun des immigrants-investisseurs potentiels admis au programme, la somme de 10.000 dollars US, sur la base d'un reçu qui était enregistré au Consulat général du Sénégal à Hong-Kong. Ce compte, intitulé FODES (Fonds de développement économique et social), était destiné à financer au Sénégal des projets à caractère social, dans les mêmes termes et selon les mêmes procédures en vigueur pour les fonds de même nature pour les pays établis à Hong-Kong.

Deux mouvements sur le compte

Le fonctionnement du compte Citibank de Hong-Kong était soumis à deux règles: aucun retrait de ce compte n'était possible si ce n'était à la destination exclusive du Trésor public sénégalais. Un chèque, libellé au nom de la Trésorerie générale du Sénégal, pour un montant de 600.000 dollars US remis au Président de la République par l'Ambassadeur, et immédiatement remis au ministre de l'Économie et des Finances et au ministre du Budget, a constitué le premier mouvement sur ce compte.
Le second et dernier mouvement sur ce compte, avant la clôture du programme, en septembre 1998, a été un transfert ordonné par le ministre de l'Économie, des Finances et du Plan, le 29 septembre 1998, et concernait 211.619 dollars US. Cela fait un total général de 811.619 dollars US.

Au nom de la continuité de l’Etat

Le procès-verbal de passation de service, entre le directeur de Cabinet sortant et le directeur de Cabinet entrant, daté du 13 juillet 1998, indique, clairement, au point 3 du chapitre A, que ce dossier a été bel et bien remis aux autorités qui ont succédé à moi-même et à mon équipe à la tête du ministère des Affaires étrangères, quand j'ai quitté ce département.

 



2 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:36 PM)
    --
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  2. Auteur

    Lord

    En Décembre, 2011 (02:15 AM)
    wade a peur de niass raison pour laquelle il soulève des problèmes deja regles.
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