L’opposition convoquée au palais le 10 novembre

Le président de la République vient d’adresser une correspondance aux leaders de l’opposition, dans laquelle il les invite à venir discuter avec lui au palais de la République. Le président Wade leur demande de le faire le 10 novembre, ou de lui indiquer un autre jour à leur convenance. Même s’ils ne se sont pas encore réunis pour donner une réponse commune, le sentiment le plus partagé est de dire à Wade, à quatre mois seulement des prochaines élections, de présenter un bilan, au lieu de perdre du temps pour la formation d’un nouveau gouvernement.

De nombreux leaders soupçonnent maître Wade de vouloir à nouveau mettre sur la table la question du report des élections. Elle seule pourrait en effet justifier la formation d’un gouvernement d’Union nationale, qui nécessiterait des discussions sur un programme commun, et la composition de ce gouvernement. La dernière fois où maître Wade a rencontré l’opposition au palais, une commission ad hoc avait pourtant été mise en place. Elle devait discuter du processus électoral, et élaborer des propositions dans le sens d’une plus grande transparence. Le président Wade est passé outre, en emprisonnant des opposants, et en apportant, de façon unilatérale, des modifications à la loi électorale. La commission est morte avant même d’avoir existé. L’opposition sent le piège derrière cet appel, et pourrait refuser de se rendre au palais de la République.