Mme Christiane Dias a le profond sentiment que le pouvoir cherche à exclure son époux et son fils du champ politique. L'épouse de Jean-Paul Dias qui tenait un point de presse hier, à son domicile, affirme que sa famille est victime d'une ‘discrimantion sociale et raciale’. 
L'épouse de Jean-Paul Dias n'a toujours pas fini de s'interroger sur les raisons de ce qu'elle appelle ‘un acharnement’ à l'endroit de sa famille.
Après l'arrestation de son mari, Jean-Paul Dias, et de son fils, Barthélémy, Mme Dias qui faisait face à la presse, hier, se dit tout simplement habitée par un sentiment ‘d'indignation et d'écœurement’. Surtout, explique-t-elle, quand on va jusqu'à douter de la ‘sénégalité’ de son époux. ‘Qui peut douter un seul instant que Jean-Paul Dias n'est pas Sénégalais ? Une pareille ineptie me fend le cœur’, fulmine Mme Christiane Dias. Non sans retracer le cursus de son mari. De ses fonctions d'ambassadeur du Sénégal à Tunis à son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, en passant par son entrée au gouvernement en 1991.
‘L'on veut donc, aujourd'hui, pour des raisons obscures, nous balancer la non-nationalité sénégalaise de Jean-Paul Dias. Nous ne l'accepterons pas pour avoir vécu à distance la situation qui a prévalu en Côte-d'Ivoire et qui perdure cinq ans après’, martèle Mme Christiane Dias. Ce comportement du pouvoir à l'encontre de Jean-Paul et de Barthélémy Dias n'est rien d'autre, à ses yeux, que ‘de la discrimination raciale qui relève d'une volonté manifeste de les humilier’. Mme Dias affirme, en effet, sans ambages, qu'il s'agit d'un ‘harcèlement, d'une volonté délibérée du régime en place d'exclure définitivement ma famille du champ politique, voire du pays qui est le nôtre pour y être nés, pour y avoir grandi. C'est un scandale ignominieux’.
L'épouse de Jean-Paul Dias souligne que ce n'est pas la carte nationale d'identité qui définit réellement l'identité d'un Sénégalais, mais ‘c'est bien le certificat de nationalité sénégalaise et toute ma famille est détentrice de ce document’. Mme Christiane Dias estime, ainsi, que le régime provoque sa famille. Ce qui l'amène à inviter le président de la République et le ministre de l'Intérieur ‘qui a eu à fréquenter notre famille amicalement et courtoisement, à refuser cette manipulaton des personnes tapies dans l'ombre et qui agissent machiavéliquement dans le seul but de se débarrasser de mon époux Jean-Paul et de mon fils Barthélémy’.
Trouvant le verdict du tribunal trop sévère contre son mari, Mme Christiane Dias ne souhaite pas que son fils Barthélémy fasse l'objet d'une condamnation ferme, mardi prochain. ‘Si mes souvenirs sont exacts, c'est la première fois dans l'histoire du Sénégal qu'un père et son fils sont poursuivis, arrêtés en même temps et malmenés par un régime qui prétend défendre la liberté et les Droits de l'homme’, s'émeut Mme Chistiane Dias.
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