La lettre-réponse à Wade rédigée aujourd’hui - La Cpa veut éviter un contentieux post-électoral aux Sénégalais

C’est aujourd’hui que les plénipotentiaires de la Cpa vont rédiger la lettre réponse à Me Wade pour lui dire que la Cpa accepte de le rencontrer pour discuter de telle et telle chose. La lettre sera ensuite amendée par les leaders avant d’être envoyée à Wade. L’objectif principal de l’opposition est de tout faire pour éviter au Sénégal une situation conflictuelle au lendemain des élections.

L’opposition réunie au sein de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) a finalement accepté de répondre à la main tendue du président de la République et non moins secrétaire général du Parti démocratique Sénégalais (Pds). D’ailleurs, après avoir annoncé, publiquement, la semaine dernière, qu’elle accepte de rencontrer Me Wade dans le cadre du dialogue politique, elle va passer aujourd’hui à un niveau supérieur. De sources très proches de l’opposition, «les plénipotentiaires de ces formations politiques qui constituent la Cpa vont se retrouver aujourd’hui au siège de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) pour rédiger ensemble la lettre-réponse à Wade». C’est cette lettre que les camarades d’Amath Dansokho vont envoyer à Me Wade qui attend depuis longtemps cette réponse positive. Mais auparavant, les leaders de la Cpa doivent amender ce projet de lettre lors de leur rencontre hebdomadaire ou bien avant.

Restera maintenant à Me Abdoulaye Wade et son gouvernement, présentement en vacances, de déterminer la date et les modalités de cette rencontre qui va marquer la reprise du dialogue entre le gouvernement et l’opposition, qui a été stoppé depuis un certain temps, malgré les rencontres nocturnes entre Me Wade et certains leaders de l’opposition. Pour cette rencontre, l’opposition n’a jamais caché son désir de voir le gouvernement, par l’intermédiaire de Me Wade ou de son ministre de l’intérieur, les associer sur le processus électoral. Les leaders de l’opposition deviennent de plus en plus convaincus que l’urgence, voire la priorité, c’est d’avoir des élections libres, transparentes avec zéro contentieux au lendemain. Pour éviter au Sénégal une situation conflictuelle, comme celle qui prévaut dans plusieurs autres pays africains, au lendemain des élections, l’opposition veut que la question de l’opérationnalité du nouveau fichier électoral soit évacuée. Mais aussi que toutes les zones d’ombre, qu’il y a sur le processus électoral, soient éclairées. A côté du processus électoral, l’opposition est aussi intéressée par la situation de l’école sénégalaise, la situation du monde rural et, bien sûr, la situation de la jeunesse sénégalaise. Autant de questions qui vont rendre la rencontre, entre l’opposition et le pouvoir, très intéressante.