Le Mees s’est dit scandalisé et choqué par le sondage de l’Afrobaromètre 2008-2009 rendu public hier, créditant «curieusement» Me Wade de 27% et l’opposition significative de 20% en cas d’élection. Donnant sa version de faits par rapport à ce sondage, les étudiants du Parti socialiste affirment qu’il s’agit d’«un gros fromage politique de cette structure en décadence scientifique».
Les étudiants socialistes n’ont pas du tout gobé le sondage 2008-2009 rendu public par l’Afrobaromètre. Profitant du renouvellement du bureau de la section du Mouvement des élèves et étudiants socialistes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ils ont tenu à apporter la réplique. D’abord, les jeunes socialistes estiment que ce sondage est insensé dans la mesure où en 2008, une élection présidentielle n’était pas à l’ordre du jour. Pour eux, ce sondage ne s’inscrit pas dans le calendrier républicain sénégalais. Ensuite, poursuivent-ils, il n’a pas respecté les critères d’échantillonnage. «Puisque, explique le secrétaire général de ces jeunes, il est limité aux adultes, alors qu’au Sénégal ce sont les adultes et les jeunes qui votent». Le Mees soutient que ces derniers inversent en général la tendance en matière d’élection, surtout présidentielle. Les étudiants socialistes martèlent que ce sondage ne précise pas les statuts socioprofessionnels des personnes enquêtées et le nombre choisi (1200 adultes), par rapport au fichier électoral (plus de 4 millions), et les diversités socioculturelles posent problème. Ils estiment que la région ne correspond pas à une circonscription électorale au Sénégal. À les en croire, autant d’éléments font que ce sondage ne saurait être considéré comme fiable et encore moins comme baromètre d’élection ou de popularité. Arguant dans la même veine, ils en veulent pour preuve les élections locales de 2009 qui ont, selon eux, prouvé le contraire de ce sondage. «Pourquoi l’Afrobaromètre a voulu coûte que coûte médiatiser en 2010 ce sondage et pour quel intérêt ?» s’interrogent-ils. «Ce sondage a été fait pour faire plaisir à Abdoulaye Wade qui sera à l’université Gaston Berger le 28 mai 2010 pour la cérémonie officielle marquant les 20 ans de l’Ugb», disent-ils. Dans un autre sillage, ces jeunes étudiants ont évoqué la question de l’élection présidentielle de 2012. Ils se basent toujours sur l’article 104 de la Constitution du Sénégal. D’après leur secrétaire général, les fondements constitutionnels et politiques prouvent l’impossibilité de la candidature de Wade. S’agissant de la candidature de Benno, ces étudiants soulignent qu’il faut que l’opinion nationale sache que «les deux options (unique ou plurielle) sont valables pour l’opposition. Et quelle que soit l’option, Benno restera toujours solide».
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