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Le Sénégal : la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté en ligne de mire

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Le Sénégal : la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté en ligne de mire

Dakar, 7 avr (APS) - Le Sénégal, face aux défis de développement qui se dressent devant lui, s'est lancé depuis le début millénaire dans ‘'une politique volontariste'' qui se résume à la promotion de la bonne gouvernance et de réformes économiques et sociales visant la réduction de la pauvreté, indique en résumé la communication présenté parle Sénégal, vendredi à Rabat à l'ouverture de la première Conférence africaine sur le développement humain.

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Selon le document introduit par le ministre de la Coopération, du Développement durable et de la Coopération internationale, Lamine Bâ dont l'exposé a été complété par une note du ministère de la Femme, de la Famille, du Développement social et de l'entreprenariat féminin, le Sénégal pays de 11 millions d'habitants constituée majoritairement de jeunes et de femmes, enregistre des ‘'performances macro-économiques appréciables mais insuffisantes''.

Ainsi, les résultats sont-ils faibles au plan du développement humain et font que le Sénégal figure encore parmi les pays présentant l'indice de développement humain (IDH) le plus faible (157-ème sur 175), même si on note un léger progrès par rapport à 2002''.

En matière d'éducation, l'objectif de l'éducation universelle dans le domaine du primaire n'est pas encore atteint, malgré un taux brut en progression de 79,9 en 2004, de 75,80 en 2003 contre 62 pour cent en 1998. De fait, si l'analphabétisme recule, il reste qu'il touche 62,2 pour cent de la population.

Pour la santé, les indicateurs sont insuffisants, note le rapport qui déplore des taux de mortalité infanto-juvénile de 121 pour cent et de mortalité infantile de 61 pour cent.
Malgré tout, ‘'la pauvreté recule mais demeure importante'' surtout en milieu rural, indique le rapport qui cite les régions de Ziguinchor, de Kolda et de Kaolack comme étant les plus touchées par la pauvreté.

Face à une telle situation, l'Etat a mis en place des politiques basées sur la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté et qui s'intègrent harmonieusement dans des stratégies comme le NEPAD, l'approche sous-régionale de l'UEMOA, le dixième plan d'orientation pour le développement économique et social (PODES, 2002-2007) et le développement du secteur privé dont le premier programme d'investissement prioritaire (PIP) a démarré en 2004.

Ainsi, note le rapport, ‘'la volonté du gouvernement de réduire la pauvreté a été traduite dans ses priorités budgétaires. Dans ce cadre, l'on peut noter un volume global de ressources mobilisées d'environ 256,73 millions en 2004 avec une augmentation de prés de 9 pour cent en 2005 pour le secteur de l'éducation alors que le budget de la santé est passé à 9,2 pour cent des dépenses budgétaires, soit à un niveau légèrement supérieur à la norme retenue par l'OMS (9 pour cent)''.

Grâce à cela, des politiques aptes à répondre à la demande sociale ont été mises en place en matière de santé avec le PDIS, de l'éducation avec le PDEF et de l'hydraulique avec le Projet sectoriel eau à long terme (PLT). S'y ajoutent la Lettre de politique sectorielle et le Programme décennal pour le bien-être familial et social, destinés tous deux au développement social et aux groupes vulnérables.

Sur un plan plus global, le Sénégal, dans l'optique de relever les défis de la pauvreté et du développement humain, procède à la révision de sa Stratégie de réduction de la pauvreté (DSRPII, 2006-2010) fondées sur les priorités des OMD et la stratégie de croissance accélérée : la création de richesse, l'accélération de la promotion de l'accès aux services de base, la protection sociale ainsi que la prévention et la gestion des risques et catastrophes, la croissance et le développement décentralisé et participatif.

L'objectif de réduire la pauvreté en deçà de 30 pour cent en 2015 réside dans une prévision de croissance annuelle de 7 à 8 pour cent en termes réels entre 2006 et 2010, souligne le rapport qui ajoute que la croissance de richesse ‘'sera soutenue par une hausse des investissements publics et privés et par l'amélioration de l'efficacité des dépenses publiques et le renforcement de la contribution du secteur agricole à la croissance à travers une diversification et une modernisation des exploitations agricoles''.

Parlant du cadre institutionnel et des stratégies d'intervention mis en place dans la lutte contre la pauvreté des groupes vulnérables, le rapport fait notamment état de trois programmes, à savoir le Programme de lutte contre la pauvreté élaboré avec la BAD (PLCP/BAD) qui s'élève à 15 milliards de FCFA, l'Agence de fonds de développement social (AFDS) financé par la Banque mondiale pour un coût de 15 milliards de FCFA, et le Projet d'appui à la réduction de la pauvreté (PAREP) qui bénéficie d'un financement du PNUD et du Luxembourg de l'ordre de 22, 500 milliards de FCFA.

En termes de résultats, le rapport souligne que l'AFDS a permis de réaliser 650 ateliers en faveur des populations rurales dans le cadre de la Stratégie accélérée de développement des compétences, sans oublier la formation de 1050 agents-relais dans des domaines comme la passation des marchés, la planification participative et le système suivi-évaluation participatif.

Pour sa part, grâce au PLCP/BAD, 53428 personnes ont été alphabétisées dont 29.644 femmes et 5.784 hommes dans 1200 classes ouvertes et dotées de matériels didactiques et pédagogiques. Le PAREP, en ce qui le concerne, a permis aussi un important programme de renforcement des capacités dans des domaines la transformation des fruits et légumes, des produits laitiers, la fabrication du savon, la teinture, etc.

Les trois programmes ont également à leur actif des réalisations dans les domaines de l'infrastructure et de la micro-finance, selon le rapport qui mentionne notamment 652 micro-projets dans 1116 villages et quartiers, 120 ouvrages de captage, 60 mini réseaux d'approvisionnement en eau et 120 latrines, la construction d'une digue, l'équipement de 10 structures de santé, d'une dizaine d'écoles et de puits.

''Au total, plus de 2200 villages ont été impactés pour une population d'environ 2650 000 d'habitants bénéficiaires avec un volume d'investissement de plus de 23 milliards de FCFA'', conclut le rapport qui prône, toutefois, la poursuite et le renforcement des efforts en direction surtout de la protection sociale des groupes vulnérables.

CTN



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