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Politique

LOI ORGANIQUE - Les élus locaux du Conseil de la République versés au Sénat : Wade «nomme» ses premiers sénateurs

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LOI ORGANIQUE - Les élus locaux du Conseil de la République versés au Sénat : Wade «nomme» ses premiers sénateurs

Les responsables libéraux des départements qui attendaient le Sénat pour être casés n’ont qu’à aller chercher ailleurs. Me Wade a trouvé le raccourci en versant à la première institution du pays trente-cinq (35) des cinquante (50) conseillers de la République issus des collectivités locales. Un glissement qui obéit à une logique politique bien… wadienne.

La liste n’est pas encore publiée, mais une partie des futurs sénateurs est connue. Du moins, on sait désormais que sur les 50 conseillers de la République, 35 seront choisis pour revêtir la redingote de sénateurs. En effet, l’acte de nomination a été signé, avant-hier, d’une manière implicite, à travers le projet de loi organique adopté par le Conseil des ministres. Lequel projet de loi est relatif à la modification de la loi organique n°2003-34 du 3 septembre 2003 relative au fonctionnement du Conseil de la République. Le texte révèle que les membres de l’Institution dirigée par Me Mbaye-Jacques Diop, issus des rangs des élus locaux seront versés au Sénat.

En effet, par ce projet de loi qui sera soumis aux élus pour vote, Me Wade transfère les élus locaux, actuellement, en fonction au Conseil de la République vers la première Chambre parlementaire. Seulement, un petit choix, du côté du président de la République, doit s’opérer pour se conformer au nombre fixé par la loi instituant le Sénat. En effet, dans le texte qui le régit, il est décrété que 35 élus locaux siègent à la première Institution du pays, alors que les conseillers régionaux, municipaux et ruraux, actuellement, en fonction au Conseil de la République sont au nombre de 50. Soit un surplus de 15 membres. Ainsi, il reviendra au chef de l’Etat de gommer 15 personnes de la liste. Mais, la tâche peut s’avérer facile pour le Président Wade, dans la mesure où certains conseillers de la République sont déjà exclus de la liste des futurs sénateurs. Il s’agit de six personnes encore en fonction au Conseil de la République et qui sont investies sur les listes pour les législatives. Et compte tenu du fait que la fonction de député est incompatible avec celle de sénateurs, leur mise à l’écart dans le dispositif du Sénat est certaine. Parmi les responsables qui sont dans ce cas, l’on note Anta Dièye investie sur la liste départementale de Thiès, Famara Senghor de Foundiougne, Aïssata Gaye de Podor, Yakhara Diop investie à Tambacounda, Beyi Baldé, ancien maire de Vélingara et Moustapha Cissé Lô, alias «el pistolero», qui trône sur la liste départementale de Mbacké.

A ces six personnes exclues des futurs sénateurs, s’ajoute le cas de Talla Diop décédé et qui n’a pas, encore, été remplacé. Ce qui fait un total de sept. Ainsi, il restera à Me Wade huit conseillers de la République à ôter de la liste des sénateurs. Mais, selon des sources bien au fait de l’avancée du dossier, «le réajustement tiendra compte de la répartition par département», en ce sens que la loi instituant le Sénat prévoit un élu local par département. En effet, des disparités étaient notées dans la représentativité des élus locaux au Conseil de la République. C’est l’exemple de Dakar qui avait quatre sièges, Kaffrine en avait trois, des départements comme Sédhiou, Tivaouane, Bignona, Fatick, Thiès, Kaolaock, entre autres disposaient chacun de deux élus en fonction au Conseil de la République, tandis que d’autres départements n’avaient qu’un seul représentant. Et pour être conforme avec l’esprit de la loi, «ce sont les élus locaux issus des départements qui comptent plus d’un élu local qui risquent de se voir rayer de la liste des sénateurs», jure-t-on.

En effet, d’après les confidences de sources informées, le choix tient aussi compte du niveau d’instruction. Cela, compte tenu de la volonté du chef de l’Etat «d’élever le niveau de réflexion de la nouvelle Chambre parlementaire. Pour les départements à dégraisser, les moins lotis du point de vue intellectuel seront sacrifiés».

En outre, ce projet de loi proposé par Me Wade semble bien comporter des dessous politiques. De l’analyse que des autorités en ont faite, il ressort que cela procède d’une volonté de ne pas réveiller, de nouveau, les démons de la division et de la contestation après les investitures pour les législatives. «La division notée dans les départements fait qu’il sera impossible pour les responsables locaux de s’accorder sur le choix d’un sénateur. Mais, le chef de l’Etat aura à faire des réaménagements dans certains départements, en tenant compte de l’intérêt et des enjeux politiques. Ainsi, sur les 65 sénateurs qu’il lui revient de nommer, un arbitrage sera fait dans certains départements dans le but de rétablir l’équilibre», souffle-ton.

 



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